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Actualités - CHRONOLOGIES

Japon - Le bourreau d’Ikeda a tué - des enfants pour être condamné à mort

L’homme qui a poignardé à mort vendredi huit enfants au Japon a expliqué avoir pris pour cible une école huppée afin d’être sûr d’être condamné à mort pour ce crime, a-t-on appris lundi de source policière. «La raison pour laquelle j’ai choisi l’école élémentaire d’Ikeda était que je pensais que je serais sûrement condamné à mort si je tuais des enfants riches et intelligents», a expliqué Mamoru Takuma aux enquêteurs, selon un porte-parole de la police départementale d’Osaka. La ville d’Ikeda est une banlieue chic de l’agglomération d’Osaka, la deuxième du Japon, et l’école élémentaire est réputée pour le niveau relevé de ses études. Takuma, qui souffre de problèmes psychiques et a été traité pour des crises de schizophrénie, avait expliqué après son arrestation sur les lieux du drame qu’il en avait «marre de tout» et avait tenté plusieurs fois, en vain, de se suicider. Les meurtriers de plusieurs personnes reconnus responsables de leurs actes sont souvent condamnés par la justice nippone à la peine de mort, qui s’effectue par pendaison. Takuma est soupçonné d’avoir pénétré vendredi matin dans l’école avec un couteau de cuisine à la main, puis d’avoir tué huit enfants âgés de six à huit ans et blessé quinze personnes, dont deux adultes. Sept d’entre eux étaient toujours hospitalisés lundi dans un état sérieux mais stable, a-t-on précisé de sources médicales et policières. «Takuma a indiqué avoir acheté le couteau dans un magasin proche de son domicile juste avant de se rendre à l’école», a précisé le porte-parole de la police. Les enquêteurs, qui ont tenté de reconstituer le drame sur les lieux lundi, n’ont pas encore pu interroger les élèves témoins de l’attaque en raison de leur profond traumatisme. Des enseignants et psychologues devaient commencer lundi à rendre visite à chaque enfant, tandis que l’école était fermée et le restera jusqu’à une date indéterminée. De nombreux bouquets, jouets, livres d’enfants et tiges d’encens ont été déposés devant les grilles de l’établissement par les familles des élèves et des anonymes. Sécurité renforcée Par ailleurs, les écoles japonaises ont commencé lundi, à l’appel du gouvernement, à renforcer leurs mesures de sécurité afin de prévenir une répétition de la tuerie d’Ikeda. Le ministère de l’Éducation a «ordonné aux établissements scolaires de passer en revue leurs mesures de sécurité», a indiqué un porte-parole, Kazumasa Yasue. «Nous souhaitons qu’ils examinent tous les aspects» liés à la protection des enfants, a-t-il précisé. Les écoles japonaises se veulent, par tradition, des lieux ouverts, où il est souvent aisé de pénétrer en raison notamment du faible taux de délinquance enregistré sur l’archipel. Mais le drame de l’école d’Ikeda, le pire survenu en milieu scolaire depuis la Deuxième Guerre mondiale, a remis en cause ce principe, d’autant qu’il fait suite à une série d’affaires criminelles touchant des enfants. À Ikeda, une banlieue huppée d’Osaka (ouest), une école voisine de celle du drame a placé lundi un surveillant à la grille. «Nous avions l’habitude de laisser la porte ouverte, mais nous avons décidé de la fermer et de ne l’ouvrir que lorsque cela est nécessaire», a expliqué le proviseur adjoint, Hiroyuki Miki. Il a précisé que de nombreux parents, inquiets, avaient tenu à accompagner leurs enfants lundi matin alors que, dans tout l’archipel, les élèves s’y rendent le plus souvent seuls, à pied ou en transports en commun dès le primaire.
L’homme qui a poignardé à mort vendredi huit enfants au Japon a expliqué avoir pris pour cible une école huppée afin d’être sûr d’être condamné à mort pour ce crime, a-t-on appris lundi de source policière. «La raison pour laquelle j’ai choisi l’école élémentaire d’Ikeda était que je pensais que je serais sûrement condamné à mort si je tuais des enfants riches et...