Bkerké - Sfeir déplore l’absence d’unité - dans le pays

Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a déploré hier «l’état de fragmentation» dans lequel se trouve le pays. Devant une délégation d’ingénieurs des Forces libanaises présidée par Joseph Sarkis, le cardinal Sfeir a souhaité que les rangs s’unissent autour des thèmes de la souveraineté, de l’indépendance et de la libre décision. Selon lui, une telle union n’annulerait en rien la démocratie «du moment que chacun conserve le droit de donner son point de vue». Il a toutefois déploré l’absence d’unité à l’heure actuelle. Le patriarche a en outre déclaré dans son homélie : «Nous réalisons aujourd’hui combien nous avons besoin d’une véritable éducation à la discipline, aux valeurs morales, au respect des lois et des droits de l’homme». Il a fait ce constat à la lumière du rapport publié par Amnesty international (dans lequel l’organisation relate les atteintes au droit de l’homme au Liban), et des abus commis par les services de sécurité, notamment au niveau des écoutes téléphoniques. Mgr Sfeir a mis l’accent sur «le mépris des lois dans les prisons. On constate ainsi que des instances subalternes n’obéissent pas aux instructions données en haut lieu», a-t-il déclaré avant de poursuivre : «À voir aussi la façon dont les étudiants ont été maltraités par les forces de l’ordre la semaine dernière, il n’est pas étonnant que nous soyons égarés». Et de conclure en espérant que les responsables au pouvoir sauront développer dans l’esprit des citoyens «le véritable sens patriotique». Notons enfin que le cardinal Sfeir a célébré une messe samedi dans l’enceinte de Bkerké pour le onzième anniversaire de la fondation de la chaîne Télé Lumière.