Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

UL - Les étudiants optent pour l’escalade dans le mouvement de protestation contre la fusion - Sit-in en présence des députés Moawad et Gemayel

Le mouvement de protestation contre la fusion des branches de l’Ouest et de l’Est au sein de l’Université libanaise semble destiné à se prolonger et peut-être même à prendre de l’ampleur d’autant plus qu’il jouit désormais d’un appui politique croissant. En effet, le sit-in d’hier à la faculté des beaux-arts de Furn el-Chebback s’est déroulé en présence des députés Nayla Moawad et Pierre Amine Gemayel qui n’ont pas manqué de se solidariser avec les étudiants et les professeurs de l’UL. Brandissant des drapeaux libanais, les étudiants ont scandé des slogans accusant «le gouvernement à la solde de la Syrie de vouloir (les) dompter». «Sous prétexte de centraliser l’Université, les agents de la Syrie qui sont au pouvoir veulent supprimer la majorité des sections établies dans les régions chrétiennes pour nous réduire au silence», a affirmé une étudiante à l’AFP. Devant la détermination des forces antiémeutes, les étudiants ont renoncé à se rendre au siège du conseil académique de l’UL, dans le quartier du Musée, le périmètre ayant été bouclé par l’armée. Assise au milieu des étudiants, Mme Moawad a annoncé la couleur dès le départ, en affirmant que «le pouvoir exécutif n’a pas le droit de s’ingérer dans les affaires de l’UL, le conseil de l’Université étant seul habilité à traiter le problème». Selon le député, «au lieu de s’empêtrer dans le partage du pouvoir entre eux et les services, les responsables devraient plutôt se préoccuper de l’amélioration de l’Université et la désignation des treize doyens de facultés». Mme Moawad est allée encore plus loin dans sa diatribe contre les autorités en déclarant aux journalistes qu’elle était disposée à déposer une plainte devant le parquet avec les étudiants qui avaient été matraqués par les forces de l’ordre, jeudi, devant la faculté des sciences économiques et de gestion. À ses yeux, il s’agit d’une véritable «bataille pour les libertés». Mme Moawad a annoncé sa détermination à poursuivre la question de la fusion des branches de l’UL dès le début de la semaine prochaine, avec d’autres députés. Le député Pierre Gemayel n’y est pas allé non plus de main morte, affirmant ainsi que «l’UL n’est pas une caserne que l’on supprime. Elle est encore le seul îlot de liberté qui reste au Liban, et nul ne peut songer à étouffer la liberté d’expression des étudiants, sauf si le but est de pousser les jeunes à l’émigration. Nous les représenterons alors dans la diaspora», a-t-il ajouté. Prenant la parole à son tour au nom des professeurs, M. Bassam Hachem a souligné la nécessité de «corriger la relation avec la Syrie. Des motivations positives doivent être à l’origine de la fusion et non des décisions impulsives», a-t-il affirmé. D’autre part, les comités d’étudiants des deuxièmes sections de l’Université ont publié un communiqué dans lequel ils ont notamment confirmé leur détermination à poursuivre le mouvement de protestation et à boycotter les examens jusqu’à obtenir gain de cause. Ils ont stigmatisé en outre l’attitude du ministre de l’Éducation qui, selon eux, appelle à «la suppression du mouvement estudiantin au Liban».
Le mouvement de protestation contre la fusion des branches de l’Ouest et de l’Est au sein de l’Université libanaise semble destiné à se prolonger et peut-être même à prendre de l’ampleur d’autant plus qu’il jouit désormais d’un appui politique croissant. En effet, le sit-in d’hier à la faculté des beaux-arts de Furn el-Chebback s’est déroulé en présence...