Corm : Le déficit sera supérieur à 50 %

L’ancien ministre des Finances, Georges Corm, a déclaré que les dépenses ont augmenté de 16 % en 2001 par rapport à l’année précédente et que le déficit budgétaire dépassera les 50 %. Les sommes dues par l’État à la société Sukleen ne sont pas prises en compte dans le budget. M. Corm, dans une déclaration à la Voix du Liban, a expliqué «que le déficit budgétaire ne correspond pas au déficit du Trésor, car celui-ci ne comprend pas les dépenses d’électricité ni le paiement des arriérés aux municipalités». Pour l’ancien ministre, les 50 % de déficit budgétaire ne concernent donc pas les opérations du Trésor. Pour ce qui est des 100 millions de dollars que l’État doit à la société Sukleen, cette somme n’a pas été versée selon les canaux traditionnels (la caisse municipale autonome) et sera ponctionnée directement du Trésor. M. Corm rappelle également d’autres dépenses, les 400 milliards de livres comme arriérés aux municipalités et 800 milliards de livres pour aider l’EDL, ces opérations ne figurant pas dans le budget. «Il est donc fort à parier que le déficit réel soit bien supérieur à 50 %», a annoncé M. Corm. Pour ce qui est de la dette et des intérêts qui y sont rattachés, l’ancien ministre des Finances ne pense pas qu’elle représente un réel danger sur la stabilité de la livre. Le problème consisterait plutôt dans une réduction du coût de la stabilisation. M. Corm a réaffirmé que c’est l’écart d’intérêt entre la livre libanaise et le dollar qui pèse sur le Trésor.