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Actualités - CHRONOLOGIES

La France se heurte à la politique US, affirme le chef de l’État

La France joue un rôle équilibré au Proche-Orient mais «se heurte» à «la politique américaine» et à «l’absence de politique européenne unifiée», a estimé le président Émile Lahoud, avant sa visite officielle en France. Le rôle de la France dans les tentatives de réglement du conflit israélo-arabe est, «depuis De Gaulle, sans aucun doute», équilibré, a déclaré M. Lahoud dans un entretien à l’hebdomadaire Le Figaro Magazine publié samedi. «Cette politique, ajoute-t-il, se heurte, d’une part, à la politique américaine et, d’autre part, à l’absence de politique européenne unifiée». Qualifiant le président Jacques Chirac de «grand ami du Liban», il souhaite que, «grâce à la France, l’Europe comprenne mieux à quel point le Liban est une passerelle irremplaçable entre l’Orient et l’Occident». M. Lahoud se réjouit ainsi que le Liban accueille, en octobre à Beyrouth, le premier sommet de la francophonie, celle-ci étant à ses yeux «l’expression du pluralisme culturel au niveau mondial», organisé au Proche-Orient. Il émet, par ailleurs, des craintes sur «l’influence du puissant lobby pro-israélien» auprès de l’Administration américaine du président George Bush. «L’action de ce lobby consiste à pousser les autorités américaines à ne regarder le Liban et le Moyen-Orient que sous l’angle israélien», souligne-t-il. Il assure, enfin, que les Libanais ont «besoin» de «l’assistance» des 35 000 militaires syriens installés dans leur pays, «qui se retireront le jour où la sécurité du Liban ne sera plus menacée». «Les Syriens sont nos alliés; ils sont présents sur notre sol à titre temporaire, à notre demande, et bénéficient de la légitimité de l’État. Ils en partiront, à notre demande, le jour où notre sécurité ne sera plus menacée par qui que ce soit (...). En attendant, nous avons besoin de leur assistance», déclare-t-il. Dans une interview donnée au quotidien Le Figaro, le chef de l’État a précisé dans ce cadre que Damas avait commencé à redéployer ses troupes au Liban l’été dernier. Mais la polémique qui a suivi à ce sujet «a ralenti le processus entamé», a-t-il déclaré. Et d’affirmer que la décision du redéploiement ne dépend «ni de Walid Joumblatt ni d’une autre personnalité politique, mais des seuls gouvernements libanais et syrien».
La France joue un rôle équilibré au Proche-Orient mais «se heurte» à «la politique américaine» et à «l’absence de politique européenne unifiée», a estimé le président Émile Lahoud, avant sa visite officielle en France. Le rôle de la France dans les tentatives de réglement du conflit israélo-arabe est, «depuis De Gaulle, sans aucun doute», équilibré, a...