La BEI : Le Liban est l’une des clés de la stabilité régionale

Les rapports entre le développement économique et la stabilité politique sont plus que jamais d’actualité, pour l’Union européenne, et c’est l’un des thèmes principaux de la visite qu’effectue, depuis hier, au Liban Antonio Bogliese, responsable du département crédit pour les pays méditerranéens et les Balkans de la Banque européenne d’investissement (BEI). Bogliese a rencontré successivement hier les ministres des Travaux publics, de l’Industrie, de l’Énergie et le gouverneur de la Banque centrale. Dans des entretiens informels avec les journalistes, le responsable économique a souligné que «la BEI compte parmi ses priorités l’aide au développement des pays méditerranéens et nous considérons le Liban comme l’un des pays les plus importants pour l’équilibre dans la région». D’autre part, le responsable de la BEI a assuré que la situation politique «n’a aucune influence» sur les projets de coopération avec le Liban. Le projet de développement du port de Tripoli est sans doute celui qui doit servir de modèle à l’intervention de la BEI au Liban, a fait valoir Bogliese, en cours de journée. Le responsable de la BEI a également examiné avec le ministre de l’Industrie Georges Frem les conditions d’obtention des prêts accordés par la Banque européenne, à concurrence de 30 millions d’euros. Le ministre a indiqué qu’il cherchait à réduire à 120 jours le délai d’octroi du prêt, tout en espérant pouvoir obtenir un second prêt de 250 millions d’euros pour un programme de modernisation industrielle que son département a commencé à exécuter. Bogliese a également indiqué que la BEI a accordé deux prêts pour des projets d’irrigation, mais qu’en contrepartie, elle a demandé l’unification des offices des eaux potables et usées. Le crédit le plus important, dans le domaine hydraulique, a-t-il précisé, est le projet de traitement des eaux usées à Tripoli, pour lequel nous avons dégagé 5 millions d’euros. Le responsable de la BEI a également affirmé que la BEI est prête à examiner tout projet de modernisation du réseau d’adduction d’eau pour Beyrouth, en partant du fait que le niveau de perte de l’eau potable, durant sa distribution, est très important (50 % environ).