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Actualités - CHRONOLOGIES

MEA - Le Conseil des ministres doit intervenir en arbitre - Litige Mikati-Hout sur l’ordre des priorités

Tant va la cruche à l’eau… Et le fromage au gâteau : la joyeuse kermesse de la MEA c’est bientôt fini. Car elle va devoir larguer son excédent pondéral en se passant des bons et loyaux services de quelque 1 400 éléments. À moins que le ministre de tutelle, M. Nagib Mikati, qui est pour la réforme mais contre le dégraissage comme première mesure, n’obtienne gain de cause. Ce qui serait quand même tout à fait étonnant, du moment que le Conseil des ministres a déjà publié sa décision de remercier d’abord le personnel en trop. Par un paradoxe qu’imposent les règlements, c’est d’ailleurs M. Mikati qui, en sa qualité de ministre du Transport patron de l’AIB, doit communiquer aujourd’hui au Conseil le rapport établi par le directeur de la compagnie, M. Mohammed Hout. Qui bataille pour sa part pour l’allégement des effectifs comme première étape de la réorganisation. Le ministre Mikati ne manquera pas cependant de développer de nouveau devant le Conseil son point de vue. En répétant qu’il ne faut pas mettre la charrue devant les bœufs ni promulguer un plan social (de renvois) avant d’avoir adopté un nouvel organigramme général. M. Mikati a vu ces derniers jours les présidents Lahoud et Hariri. Qui lui ont confirmé leur soutien, dans la mesure où il entend effectivement réorganiser la MEA. Le président de la MEA, M. Hout, souligne quant à lui que le Conseil des ministres a pris un arrêté tout à fait motivé en acceptant la charrette qui lui a été proposée. Il rappelle que c’est le gouvernement et non le conseil d’administration qui tranche. En indiquant que la liste des partants a été établie à travers des réunions tenues par les cadres de la compagnie, en base de critères très simples de présence, de rendement et de compétence. En clair, ce langage à peine codé signifie que l’on veut éjecter uniquement les bouches vraiment inutiles, pour ne pas dire les parasites parachutés. Mais qu’en pense la Banque centrale, gros actionnaire de la boîte ? Le gouverneur de la Banque répond sobrement qu’il attend pour se fixer de prendre connaissance des décisions définitives du Conseil des ministres. Toujours est-il qu’hier M. Mikati a confirmé avoir reçu des mains de M. Hout un dossier complet étayé d’un plan de restructuration destiné à faire de la MEA, ce gouffre à finances, une compagnie gagnante. En veillant à y éradiquer le clientélisme politicien. De leur côté, des sources informées indiquent que les dirigeants du pays sont tout à fait d’accord pour traiter le dossier en le tenant à l’écart des tiraillements de nature politique, dans un esprit tout à fait technique. Selon ces sources, M. Nabih Berry aurait admis ce principe de neutralisation. À condition que les quotas confessionnels (on ne se refait pas) soient respectés au niveau du reliquat. C’est-à-dire que sur les 3 000 employés qui resteraient après l’éviction de leurs 1 400 camarades invisibles, il devrait y avoir toujours 40 % de chiites, 40 % de chrétiens divers et 20 % de sunnites. Il convient de signaler que pour mieux protéger les acquis berriyistes, le ministre du Travail, M. Ali Kanso, compte intervenir, en s’autoproclamant compétent du moment que des travailleurs sont en balance. M. Kanso a l’intention, indiquent les sources citées, de réclamer la formation d’une commission qui jugerait les congédiements au cas par cas. En prenant probablement son temps et en corrigeant fortement pour la réduire la liste proposée. D’où un conflit de prérogatives avec M. Mikati qui soutient que le problème est uniquement de son ressort. Ses proches rappellent qu’en tout cas une commission sera mise en place, avec la participation du «propriétaire», c’est-à-dire de la Banque centrale, pour prévenir tout risque de sanctions injustes. En ce qui concerne les partants en puissance, qui devront être indemnisés, les sources en question précisent qu’il s’agit de 800 absentéistes ou incompétents invétérés et de 600 vétérans trop âgés ou malades pour pointer à l’horloge. Du côté du gouvernement, on laisse entendre que le lancement du plan de réforme devra impliquer un changement de conseil d’administration. Quoi qu’il en soit, le cas de la MEA devra servir de modèle pour régler ensuite la situation, tout aussi déplorable, au Casino comme dans nombre d’offices autonomes.
Tant va la cruche à l’eau… Et le fromage au gâteau : la joyeuse kermesse de la MEA c’est bientôt fini. Car elle va devoir larguer son excédent pondéral en se passant des bons et loyaux services de quelque 1 400 éléments. À moins que le ministre de tutelle, M. Nagib Mikati, qui est pour la réforme mais contre le dégraissage comme première mesure, n’obtienne gain de...