Le gras des villes - et le gras des champs

Le vrai pouvoir, dit-on, c’est le pouvoir de choisir. Donc si je me comprends bien, nous sommes tous là, figés, bouche ouverte et glandes au vent, ballottés entre deux stratégies contradictoires : amasser du fric en s’endettant jusqu’au trognon, ou ramasser des obus en collectionnant les moignons. Encore heureux que ces deux stratégies aient un dénominateur commun: la surcharge pondérale des individus qui les pilotent. À savoir, Gros Bouboule et Gros Nassour. Le premier te fait miroiter le paradis à très long terme, le second te promet l’enfer pour tout de suite. Alors, à toi de choisir. Soit tu donnes à Magic Koraytem le temps de convaincre les quelques imbéciles qui accepteraient d’éponger les milliards de dettes de l’État, afin que ce dernier puisse continuer à payer des fonctionnaires qui seront chargés de prospecter de nouvelles dettes auprès d’autres imbéciles… Et il nous pleuvra du caviar dans 150 ans ! Soit tu te livres pieds et poings liés au Barbu flingueur qui veut tout casser pour libérer son torchis de Chebaa. Voilà au moins un mec qui a une idée derrière la tête. Très loin derrière, presque toujours. Une fois le Liban transformé en parking, je me demande s’il lui restera encore quelque chose à casser pour appliquer son agenda chargé : libérer la Palestine, le Timor-Oriental, le Tibet, la Tchétchénie, les îles Galapagos et qui sait, la principauté de Monaco peut-être… On nous en aura fait avaler des couleuvres, depuis un quart de siècle ! Mauvaise nouvelle: la crise économique aidant, bientôt y aura plus que des rats à bouffer. Bonne nouvelle: y en aura pour tout le monde.