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Actualités - CHRONOLOGIES

Syndicats - Première réaction de la CGTL : « Le plan ne passera pas » - MEA : 1 500 licenciements en perspective

La perspective du licenciement de 1 500 employés jugés «excédentaires» à la Middle East Airlines (MEA) provoque déjà un véritable séisme. Hier, des réunions se sont tenues entre la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), les syndicats des pilotes, des hôtesses de l’air et des stewards, et des employés de la compagnie, au siège de la direction de la MEA. La liste des salariés licenciés sera rendue publique mardi prochain, comme l’a affirmé hier une source proche de la direction de la compagnie aérienne. Les noms seront affichés dans les locaux de la MEA. Selon cette même source, les responsables auraient opté pour ce procédé de notification collective «afin d’éviter que les personnes concernées refusent de recevoir les avis de licenciement». Le président de la CGTL, Ghassan Ghosn, a considéré que «tout plan qui ne prend pas en compte l’intérêt des salariés ne passera pas». Il a ajouté : «Nous avons l’ambition de voir cette compagnie grandir, et non pas son rôle se réduire. Nous n’accepterons pas, d’un autre côté, que le maillon le plus faible paye le prix du plan de redressement de la compagnie. D’ailleurs, nous n’avons pas compris pourquoi les licenciements ont été décidés avant que le plan ne soit mis en place». Par ailleurs, M. Ghosn a assuré que le ministère du Travail partage les vues de la CGTL dans cette affaire. Interrogé sur la possibilité d’une annulation des conventions collectives, il a considéré qu’«il s’agit là d’une atteinte à la loi». À la question de savoir quelles seraient les prochaines mesures envisagées par la CGTL et les syndicats concernés en cas d’exécution des licenciements, M. Ghosn a déclaré : «Nous considérons que cette première réunion est le début d’un mouvement visant à contrer une telle éventualité. Nous étudierons avec nos collègues, par la suite, un plan que nous aurons discuté avec les autres syndicats». Par ailleurs, le président de l’Union du transport aérien et des compagnies d’aviation au Liban, Joseph Daccache, s’est étonné qu’«environ 200 hôtesses de l’air et stewards devraient figurer sur la liste des licenciés, sous prétexte qu’ils ont atteint l’âge de la retraite, alors que la loi est très claire sur ce sujet». Il a ajouté : «Cela est d’autant plus surprenant que ce corps souffre d’un manque de 160 cadres environ, ce qui pose plus d’un point d’interrogation sur l’annulation des contrats et des accords, vu que la compagnie emploie des hôtesses et des stewards saisonniers depuis cinq ans». Pour éviter le séisme social qui se prépare, M. Daccache a suggéré ce qui suit : accepter les démissions gelées selon la loi, donner la possibilité à ceux qui le désirent de démissionner selon un accord spécial, et enfin préserver les droits et les acquis des employés restants. Pour sa part, le président du syndicat des pilotes, Adnan Dib, a jugé que «si les effectifs de la compagnie n’avaient pas été réduits, elle aurait eu besoin de tous ses employés». Enfin, le président du syndicat des hôtesses et des stewards, Robert Feghaly, a considéré que «ce qui se passe à la MEA est un microcosme de la situation dans le pays, et une préfiguration de la disparition de l’action syndicale».
La perspective du licenciement de 1 500 employés jugés «excédentaires» à la Middle East Airlines (MEA) provoque déjà un véritable séisme. Hier, des réunions se sont tenues entre la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), les syndicats des pilotes, des hôtesses de l’air et des stewards, et des employés de la compagnie, au siège de la direction de la...