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Actualités - CHRONOLOGIES

Conflit régional - Les États-Unis vont « s’impliquer davantage », assure Walker à Damas - Bush et Assad veulent un retour au calme, selon Washington

Le président américain George W. Bush et le président syrien Bachar el-Assad sont convenus de la nécessité d’un retour au calme au Proche-Orient et notamment au Liban, lors d’un entretien téléphonique hier, a annoncé la Maison-Blanche. L’agence officielle syrienne Sana a toutefois indiqué qu’au cours de l’entretien, M. Assad a considéré que les appels à la retenue étaient «inutiles». Selon le porte-parole de la Maison-Blanche Ari Fleischer, M. Bush a pris l’initiative de cet appel au président syrien pour «discuter de la situation dans la région et en particulier au Liban et tous deux sont convenus de l’urgente nécessité d’un retour au calme dans cette région». M. Fleischer a ajouté que les deux présidents étaient également convenus de la nécessité pour toutes les parties de faire preuve de retenue et d’utiliser toute leur influence pour empêcher une escalade supplémentaire de la violence. En revanche, selon Sana, M. Assad a déclaré au président américain que «les appels répétés à la retenue sont devenus inutiles, car il faut diagnostiquer le problème pour pouvoir trouver des solutions efficaces». Selon Sana, le président syrien a appelé M. Bush à «s’armer de courage et appeler les choses par leur nom, en qualifiant l’opération israélienne (contre une position militaire syrienne au Liban) d’agression». L’intervention de M. Bush auprès du président syrien est venue appuyer la mission entreprise à Damas par le secrétaire d’État adjoint américain pour le Proche-Orient Edward Walker, dans le cadre d’une tournée dans la région. Le responsable américain, qui a été reçu hier par le chef de la diplomatie syrienne Farouk el-Chareh, a demandé aux dirigeants syriens d’user de leur influence sur le Hezbollah pour calmer la situation au Liban, tandis que Damas appelait Washington, par le canal de la presse officielle, à «freiner l’élan agressif d’Israël». À la question d’un journaliste qui lui demandait s’il avait obtenu une assurance des Syriens sur un retour au calme au Liban, M. Walker a répondu : «Je l’espère mais cela ne dépend pas d’une partie seulement mais de plusieurs. Nos efforts visent à nous assurer que la situation n’échappe pas à tout contrôle». M. Walker a indiqué avoir discuté avec M. Chareh du raid effectué lundi par l’aviation israélienne contre la station-radar syrienne au Liban qui a fait, selon Damas, un tué et quatre blessés parmi ses soldats. «Comme vous le savez, le porte-parole du département d’État a qualifié ceci (le raid) de grave escalade, nous sommes en contact avec (le ministre israélien des Affaires étrangères Shimon) Peres et (le Premier ministre israélien Ariel) Sharon, et nous avons clairement fait savoir que nous voulons de la retenue et que nous voulons nous assurer que l’escalade de la violence cessera», a-t-il déclaré. M. Walker a affirmé par ailleurs ne pas avoir évoqué l’Irak dans ses discussions avec M. Chareh, indiquant que les derniers soubresauts du conflit israélo-arabe avaient la priorité. Il a précisé que ses entretiens avec le chef de la diplomatie syrienne avaient été «très productifs» et visaient à «redonner un espoir à la paix». M. Walker a assuré que les États-Unis allaient «s’impliquer davantage», car ils n’ont «pas d’autre alternative s’ils veulent voir la paix dans la région». Le responsable américain était arrivé à Damas venant de Jordanie dans le cadre d’une tournée qui doit également le mener en Turquie. L’objectif initial de son voyage était de discuter d’une modification des sanctions imposées par les Nations unies à l’Irak et de la situation entre les Israéliens et les Palestiniens. Le quotidien du parti Baas au pouvoir en Syrie a accueilli M. Walker par un éditorial demandant aux États-Unis «de freiner l’élan agressif d’Israël». «Israël trouve dans la position de l’Administration américaine l’occasion de se retourner contre le processus de paix», selon al-Baas. Le directeur général de la radio et télévision syriennes, Fayez Sayegh, avait indiqué mercredi que Damas avait toujours l’espoir que les États-Unis jouent un rôle «plus équilibré» au Proche-Orient. M. Sayegh avait appelé les pays arabes à «faire pression sur les intérêts américains» pour amener Washington à renoncer à son «alignement aveugle sur Israël». Le quotidien officiel as-Saoura a appelé pour sa part hier les pays arabes à utiliser «l’arme du pétrole dans la bataille» contre Israël.
Le président américain George W. Bush et le président syrien Bachar el-Assad sont convenus de la nécessité d’un retour au calme au Proche-Orient et notamment au Liban, lors d’un entretien téléphonique hier, a annoncé la Maison-Blanche. L’agence officielle syrienne Sana a toutefois indiqué qu’au cours de l’entretien, M. Assad a considéré que les appels à la retenue...