Cérémonie religieuse - Les Rameaux sous le signe de l’unité

Cette année, catholiques et grecs-orthodoxes ont célébré ensemble la fête des Rameaux. Des processions mixtes se sont déroulées à cette occasion dans les différentes régions du pays, les catholiques se rendant dans des églises orthodoxes et vice versa, et ce dans un émouvant climat de liesse. Applaudissements nourris de la foule, les cloches de toutes les églises sonnant à toute volée, autant de signes traduisant la joie des chrétiens orthodoxes et catholiques de se retrouver enfin unis pour la fête. Par ailleurs, patriarches, évêques et prêtres ont tous axé leur homélie sur l’importance de la convivialité dans le pays, sur l’amour et le pardon. Au centre-ville, comme aux beaux jours d’avant-guerre, la cathédrale Saint-Georges était pleine à craquer. C’est Mgr Louis Hélou qui a célébré l’office à la place de l’archevêque maronite de la capitale, Mgr Boulos Matar, qui se remet encore de son opération chirurgicale. Après la messe une procession a sillonné les rues voisines de la cathédrale en entonnant le traditionnel «Hosanna au plus haut des Cieux», brandissant cierges et rameaux d’olivier à bout de bras. Dans son homélie, le patriarche syrien-catholique Ignace Boutros VIII Abdel Ahad a notamment souligné la nécessité de «faire la distinction entre le bien et le mal» et de «sacrifier l’intérêt personnel à celui de Dieu». De son côté, l’évêque grec-catholique de Beyrouth et de Jbeil, Mgr Youssef Kallas, a déclaré dans son sermon que «l’amitié et la fraternité ne s’imposent pas». «Elles se construisent dans la complémentarité et le respect», a-t-il ajouté.