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Actualités - CHRONOLOGIES

SÉCURITÉ - La distribution de tracts se poursuit - dans les quartiers ouest de Beyrouth - Pas de rassemblements mercredi, place des Martyrs

Le rassemblement qui était prévu mercredi, place de l’Étoile, pour «proclamer la fin de la guerre libanaise» à l’approche de la date-anniversaire des événements sanglants du Liban, a été annulé mais la distribution de tracts provocateurs et menaçant de mort les organisateurs s’est poursuivie dans la partie ouest de la capitale, sous l’œil toujours indifférent des autorités. Pour toute réaction aux appels lancés pour la plupart par des groupuscules occultes, le ministère de l’Intérieur s’est contenté samedi d’interdire les rassemblements publics de mercredi. Dans un communiqué, le ministère a indiqué que «malgré sa volonté de respecter les libertés», il a décidé d’interdire les rassemblements à cette occasion afin de «barrer la route aux tentatives de faire resurgir les antagonismes et les dissensions» confessionnelles. Il interdit également «toute autre activité liée à la commémoration de l’anniversaire de la guerre», soulignant qu’«il n’est pas question pour lui de délivrer des permis pour des meetings lors de ce genre d’occasions». En sa qualité de président du Conseil central de sécurité, le ministre de l’Intérieur Élias Murr a demandé à l’armée et aux forces de sécurité, de «prendre toutes les mesures qui s’imposent pour assurer le respect de la décision» de son département. Mais avant même que le ministère ne publie son communiqué, les organisateurs du meeting (la Tribune démocratique, organisme regroupant des intellectuels chrétiens et musulmans, le CPL, le PSP, le PCL, des partis de gauche et les Forces libanaises) avaient annoncé l’annulation du rassemblement pour éviter d’éventuels heurts avec des manifestants pro-syriens qui avaient appelé vendredi dans leurs tracts à un contre-rassemblement et invité à la mobilisation contre les Forces libanaises, «avec les dents, les bâtons et les couteaux de cuisine». «Nous avons décidé d’annuler ce rassemblement pour éviter d’éventuels heurts avec des éléments stipendiés et pour ôter un prétexte aux Syriens qui veulent laisser croire que les Libanais s’entretuent au sujet de la présence syrienne chez eux», a déclaré un porte-parole du CPL. Selon lui, «les tracts provocateurs émanent d’organisations fantômes, et sont distribués par des éléments vendus sans, qu’ils soient inquiétés par les services de sécurité». «Nous refusons de faire le jeu des commanditaires», a-t-il ajouté. Élias Atallah, de la Tribune démocratique, a indiqué pour sa part que «le rassemblement a été annulé en raison des campagnes artificielles et suspectes, à coloration confessionnelle». «Notre objectif est de calmer les tensions et c’est pour cette raison que nous avons décidé de ne plus nous retrouver mercredi», a renchéri Waël Abou Faour, du PSP. Il n’en demeure pas moins que les menaces contre ces formations se sont poursuivies durant le week-end sans que les tracts dans lesquels elles sont formulées ne soient considérés par les autorités comme faisant partie des «tentatives de faire resurgir les antagonismes et les dissensions» confessionnelles, et sans que leurs auteurs ne soient inquiétés. Dans ce qu’elles ont appelé «communiqué n°1», les «Brigades de l’éveil islamique» ont indiqué qu’elles sont «prêtes à prendre en considération l’initiative (des organisateurs du rassemblement) si elle est le fruit d’un retour à la raison». «Mais si elle est le résultat de leur terreur et de leur couardise, nous assurons que nous les poursuivrons partout, dans les universités, dans les écoles et même dans leurs lits. Aussi, nous espérons qu’ils ont décidé de renoncer au langage raciste, confessionnel, serbe qu’ils expriment instinctivement sur instruction de leur fou de Paris (le général Michel Aoun), du Serbe Gebrane Tuéni, du théoricien installé dans sa tour d’ivoire, Samir Frangié, et d’autres éléments rancuniers», indique un des tracts.
Le rassemblement qui était prévu mercredi, place de l’Étoile, pour «proclamer la fin de la guerre libanaise» à l’approche de la date-anniversaire des événements sanglants du Liban, a été annulé mais la distribution de tracts provocateurs et menaçant de mort les organisateurs s’est poursuivie dans la partie ouest de la capitale, sous l’œil toujours indifférent des...