Le PNL en appelle à Assad

Le PNL a pratiquement consacré la totalité de la réunion qu’il a tenue hier sous la présidence de M. Dory Chamoun à l’âpre débat engagé dans le pays autour de l’opportunité de la présence syrienne et a invité le président syrien Bachar el-Assad à intervenir afin de «régler le conflit provoqué par l’intervention de Damas dans toutes les affaires libanaises». Dans le communiqué qu’il a publié au terme de ses délibérations, le PNL s’est arrêté sur «l’évolution et la diversité» des réactions aux appels au rééquilibrage des relations libano-syriennes, en notant au passage qu’elles ont toutes «la même origine». Pour le PNL, les discours des deux derniers jours en faveur de la présence syrienne au Liban «mettent en évidence la détermination des forces du fait accompli à entreprendre tout ce qui est en leur pouvoir pour justifier la poursuite de l’hégémonie (syrienne au Liban) dont un nombre limité de Libanais profite». «Les crises et le mouvement d’émigration qu’elles ont provoqués n’ont pas réussi à les convaincre de renoncer à leurs agissements. Elles reviennent aujourd’hui au même discours d’intimidation : certaines se servent de tribunes supposées être nationales et impartiales (en allusion à la conférence de presse du président de la Chambre) et d’autres profitent d’une cérémonie religieuse (en allusion au discours du secrétaire général du Hezbollah pour l’Achoura) pour assumer le rôle qui leur est demandé et s’arroger un droit qu’elles ont déjà refusé à d’autres». Se référant ensuite au discours du président syrien Bachar el-Assad à Amman où il s’était prononcé en faveur d’un règlement rapide du conflit irako-koweïtien, le PNL a invité M. Assad à intervenir pour «régler les problèmes causés par l’intervention de Damas dans toutes les affaires libanaises et par l’établissement d’une classe politique loyaliste». «Cette situation a fait que de larges franges de la population ne voient la Syrie que comme l’État qui leur fait craindre pour l’entité de leur pays dont la souveraineté et les frontières ont été spoliées, dont la liberté de décision a été hypothéquée et dont les spécificités ont été ébranlées», a indiqué le communiqué. Le PNL a aussi appelé le président syrien à «mettre un terme aux pratiques syriennes au Liban» et à «ne pas prêter l’oreille aux voix qui tentent de lui faire croire qu’il n’y a pas de problèmes libano-syriens».