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Actualités - REPORTAGES

UNIVERSITÉS - Première promotion de licenciés de l’ISSA - Dans le monde de l’assurance, le démarrage - est dur et la compétition féroce

C’est pour répondre aux besoins d’un marché en pleine expansion, tout en donnant aux étudiants une formation spécialisée plus complète, que l’Institut supérieur des sciences de l’assurance de l’USJ est né en décembre 1999 d’une restructuration totale du Centre d’études d’assurances. Dans quelques mois, cet institut lancera sur le marché sa première promotion de licenciés, devenant ainsi le seul au Liban et dans le monde arabe à délivrer une licence officielle en sciences de l’assurance. Les nouveaux locaux de l’ISSA, dans le campus des sciences sociales de l’USJ, sont clairs et spacieux. Et pour cause, leur récent aménagement, dans le respect des techniques pédagogiques modernes, coïncide avec le changement de statut du Centre d’études d’assurances. Conjointement géré, de 1977 à 1999, par l’USJ et l’Association libanaise des compagnies d’assurances (ACAL), ce centre délivrait alors un diplôme non reconnu par l’État. Désormais entièrement intégré à l’USJ, sur les plans administratif et financier, l’Institut supérieur des sciences de l’assurance et la licence qu’il délivre sont reconnus par l’État libanais. Soixante-dix étudiants environ se préparent à achever leur quatrième et dernière année d’études des sciences de l’assurance, au terme de 1 320 heures de cours théoriques, d’un stage pratique et d’un travail de recherche. Des étudiants issus des différentes communautés du pays, et qui sont admis à l’institut munis d’un bac traditionnel ou technique, toutes catégories confondues, au terme d’un examen d’entrée de français. Quant aux frais de scolarité, ils s’élèvent à 2 550 000 LL, pour toute l’année. Des cours donnés l’après-midi pour permettre aux étudiants de travailler Les cours théoriques sont donnés durant quatre après-midi par semaine, par un corps enseignant jeune et varié, alliant compétence, motivation et expérience. Une trentaine de professeurs d’assurance, mais aussi d’avocats, de magistrats, d’économistes et de gestionnaires enseignent ainsi les matières de l’assurance pure, les matières quantitatives comme les mathématiques, les statistiques et la comptabilité, ainsi que les matières financières, bancaires, économiques, juridiques et de culture générale. Un enseignement global en français, mais aussi en anglais pour certaines matières, qui donne à l’étudiant une ouverture lui permettant d’évoluer aussi bien dans le monde de l’assurance que dans d’autres secteurs de la vie économique. «Les étudiants en sciences de l’assurance sont certains de ne pas se retrouver au chômage, certifie Me Nady Jazzar, directeur de l’ISSA, car les possibilités sont nombreuses et variées. En effet, ils peuvent tout aussi bien être courtiers, que manager de risques ou gestionnaires de portefeuilles. D’ailleurs, ajoute-t-il, la majorité d’entre eux travaillent déjà au terme de leur première année d’études, vu que les cours sont donnés l’après-midi, confortant leur formation par les connaissances pratiques qu’ils acquièrent sur le terrain». Des employés qui touchent un salaire moyen de 500 dollars, au bout d’une année de travail, et qui atteignent 800 dollars après quelques années d’expérience. «Certes, explique Me Jazzar, dans le monde de l’assurance, le démarrage est dur et la compétition féroce. C’est la raison pour laquelle chacun évolue selon sa personnalité et son rendement». Une évolution qui nécessite beaucoup de conscience professionnelle, de la suite dans les idées, ainsi qu’une volonté de s’accrocher et de réussir. Un marché prometteur qui générera des emplois Et d’expliquer que si, aujourd’hui, seule l’assurance de travail est imposée par la loi, le projet de rendre obligatoire la police d’assurance auto ouvrira de nouveaux horizons car il générera de nombreux emplois. Quant à la possibilité de mettre en place une formation de maîtrise, le directeur avoue qu’elle n’est pas prévue avant deux ou trois ans, pour des raisons d’ordre professionnel. Car, ajoute-t-il, «le marché a besoin de petits employés et ne pourrait, à l’heure actuelle, englober des personnes surqualifiées». Évoquant les étudiants qui ont obtenu leur diplôme entre les années 1978 et 1999, Me Jazzar explique qu’ils ont la possibilité de faire valider leur diplôme, équivalant officiellement à un DEUG. Ceux qui le désirent peuvent même s’inscrire de nouveau à l’institut pour une mise à niveau, et suivre 660 heures de cours, durant deux années, afin d’obtenir la licence, au même titre que la promotion actuelle. Une cinquantaine de places seront disponibles, pour cette catégorie d’étudiants, durant chacune des deux prochaines années, affirme le directeur. Ainsi remodelé, l’Institut supérieur des sciences de l’assurance est prêt à affronter les défis des nouvelles technologies. S’il délivre actuellement un cours sur l’informatique de l’assurance, il mettra à la disposition des élèves, à partir de l’année prochaine, une trentaine d’ordinateurs, leur permettant d’acquérir une formation constamment mieux adaptée aux besoins du marché.
C’est pour répondre aux besoins d’un marché en pleine expansion, tout en donnant aux étudiants une formation spécialisée plus complète, que l’Institut supérieur des sciences de l’assurance de l’USJ est né en décembre 1999 d’une restructuration totale du Centre d’études d’assurances. Dans quelques mois, cet institut lancera sur le marché sa première promotion...