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Actualités - CHRONOLOGIES

AL-BUSTAN - Rencontre avec Marat Bisengaliev, violoniste virtuose - Accords et Formule 1

Marat Bisengaliev est Kazakh, d’un de ces pays qui a un temps fait partie de l’ex-Union soviétique. Le Kazakhstan est un état indépendant depuis 1990 et représente le pays-frontière entre la Russie et la Chine. Marat Bisengaliev, violoniste depuis l’âge de 9 ans qui a accompagné, samedi 24 mars, le Royal Northern College of Music Symphony Orchestra, est un bon résumé de cette situation géographique particulière : «J’ai fait mes études en Russie, cet État à la fois familier et dominateur, raconte-t-il. Je lui dois d’avoir appris ce que je sais, mais je suis aussi pétri de la musique du Kazakhstan». Les ancêtres de Marat Bisengaliev sont des interprètes et des compositeurs célèbres de l’ouest du pays, d’où sa grande connaissance d’une tradition ancienne : «Les instruments kazakhs sont pourvus de très peu de cordes, à peine deux ou trois, explique-t-il. Bien que nous soyons proches du Moyen-Orient, nous ne connaissons pas le quart de ton, mais les changements de rythme sont extrêmement complexes». Quant à lui, le virtuose du violon, plébiscité par la presse mondiale et installé depuis 1991 en Angleterre, il joue sur un instrument de la moitié du XVIIIe siècle. Du choc à la révélation de soi Mais son parcours brillant a été provoqué, en 1989, par la mort brutale, dans un accident de voiture, de son frère lui aussi violoniste, son aîné de 5 ans : «Nous étions très proches et j’avais appris le violon pour l’imiter, confie-t-il. Aussi grand qu’ait été ce choc, il m’a rendu plus fort, plus exigeant de moi-même». Marat Bisengaliev comprend que «la vie, c’est du temps qui passe, qu’il faut y laisser quelque chose». La rigueur et le travail ? «Ils ne sont dirigés que par l’amour, répond-il. J’interprète des œuvres dont je suis amoureux, comme on aimerait une femme». On serait tenté de dire qu’il est toujours amoureux, ce à quoi il répond en souriant : «Le violon est pour moi comme de l’adrénaline. Même si le danger et la difficulté de l’interprétation sont là, je me comporte comme un pilote de Formule 1 : c’est un état indispensable». Actuellement, ce prodigieux interprète est amoureux d’Edward Elgar (1857-1934), compositeur anglais méconnu, dont il a enregistré, en 1999, des compositions pour violon et piano. À découvrir sur les labels Naxos, Black Box et Marco Polo.
Marat Bisengaliev est Kazakh, d’un de ces pays qui a un temps fait partie de l’ex-Union soviétique. Le Kazakhstan est un état indépendant depuis 1990 et représente le pays-frontière entre la Russie et la Chine. Marat Bisengaliev, violoniste depuis l’âge de 9 ans qui a accompagné, samedi 24 mars, le Royal Northern College of Music Symphony Orchestra, est un bon résumé de...