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Actualités - CHRONOLOGIES

Hariri : La campagne contre la présence syrienne est inacceptable

Le Premier ministre Rafic Hariri a estimé samedi que le maintien de la présence armée syrienne au Liban ne pouvait être débattu dans une atmosphère de tension, qualifiant ce débat d’ «inacceptable» et ajoutant que «le président Bachar el-Assad est prêt au dialogue avec tous les Libanais». «L’armée syrienne va quitter le Liban tôt ou tard. Sauf que cette question ne peut être examinée dans une atmosphère tendue, telle qu’elle est suscitée dans le pays, non seulement contre l’armée syrienne, mais aussi contre le peuple syrien et tout ce qui touche à la Syrie», a-t-il déclaré dans un entretien accordé avant-hier samedi à la LBCI. «Il est possible que l’État prenne une initiative à ce sujet, mais pas dans ce climat tendu. Les discussions avec la Syrie doivent se faire dans le calme», a-t-il souligné. «Nous avons besoin d’un peu de temps pour que les choses retournent à la normale et que l’on puisse trouver un terrain d’entente, car je ne pense pas que ce qui se passe maintenant puisse avoir des résultats positifs», a ajouté Rafic Hariri. Le chef du gouvernement faisait allusion à l’appel de partis de l’Est politique à accueillir le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir, à son retour mardi d’une tournée épiscopale de cinq semaines aux États-Unis et au Canada. Plusieurs députés ont d’ailleurs dénoncé à l’avance le déploiement massif – la «longue journée de sécurité» – de l’armée libanaise prévu demain mardi pour empêcher les rassemblements prévus à cette occasion, à l’instar de la démonstration de force à laquelle elle s’était livrée le 14 mars dernier pour empêcher des manifestations antisyriennes. Rappelons que lors de sa tournée, Mgr Sfeir avait sans cesse appelé au «recouvrement de l’indépendance et de la souveraineté» par le Liban, réclamant notamment le départ des 35 000 soldats de Damas stationnés sur le territoire libanais. M. Hariri a jugé que l’appel de Mgr Sfeir à ne pas recourir à la violence était «une bonne chose», tout en soulignant qu’il n’était pas d’accord avec lui pour qualifier la Syrie de «puissance mandataire». «Même ceux qui réclament le retrait des forces syriennes insistent sur la nécessité de maintenir de bonnes relations avec la Syrie. Or, nous ne pouvons pas réclamer de bonnes relations et traiter avec eux de cette manière», a-t-il dit, relevant que la campagne contre la présence syrienne au Liban avait commencé moins de deux mois après l’accession du président Bachar el-Assad au pouvoir, en juillet 2000. «C’est inacceptable, surtout que le président Assad est prêt au dialogue avec tous les Libanais», a-t-il souligné.
Le Premier ministre Rafic Hariri a estimé samedi que le maintien de la présence armée syrienne au Liban ne pouvait être débattu dans une atmosphère de tension, qualifiant ce débat d’ «inacceptable» et ajoutant que «le président Bachar el-Assad est prêt au dialogue avec tous les Libanais». «L’armée syrienne va quitter le Liban tôt ou tard. Sauf que cette question ne...