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Actualités - CHRONOLOGIES

VIE POLITIQUE - Hariri a conféré avec l’ancien Premier ministre, les députés du Nord et ceux du Hezbollah - Karamé : Nous continuons à accorder notre confiance - au gouvernement, tout en restant attentifs

Après une pause de 24 heures au cours de laquelle il s’était déplacé, avant-hier mercredi, à Damas – pour participer à une partie des discussions qui ont abouti à un accord sur la construction d’un gazoduc terrestre pour acheminer le gaz égyptien vers la Syrie, la Jordanie et le Liban –, le Premier ministre Rafic Hariri a repris hier son porte-à-porte auprès des anciens chefs de gouvernement et des blocs parlementaires afin de promouvoir son projet d’assainissement économique. Il s’est ainsi rendu, dès huit heures du matin, à Ramlet el-Beïda, auprès de l’ancien président du Conseil Omar Karamé. «Je ne crois pas qu’il existe un Libanais, homme politique ou simple citoyen, qui ne défende pas toute initiative pouvant aboutir à des réformes ou mettre un terme au gaspillage, dans quelque domaine que ce soit. Voilà pourquoi il est tout naturel que nous soutenions toutes ces démarches, afin que soit résolue cette crise dont tout le monde pâtit», a indiqué le président Karamé à l’issue de l’entretien qui a duré une heure. «Toutes ces démarches prises pour tenter de résorber la crise économique répondent aux conditions posées par les pays étrangers en contrepartie d’un soutien économique et financier au Liban. La situation économique est toujours difficile, et nous savons tous que les fruits des initiatives prises par le gouvernement ne peuvent être cueillis du jour au lendemain. Il n’empêche, c’est évidemment le premier pas qui compte. Nous continuons d’accorder notre confiance au gouvernement, tout en restant attentifs : il est de notre devoir de rester attentifs, de rectifier le tir et de demander des comptes», a assuré l’ancien président du Conseil. Concernant la proposition de loi électorale, il a indiqué que ce point n’a pas figuré à l’ordre du jour de son entretien avec le Premier ministre, ce qui ne l’a pas empêché de s’étendre sur le dossier. «Ce n’est pas un dossier urgent, nous avons été habitués à ce qu’il soit traité en temps voulu, et c’est encore tôt pour cela, et il est impossible pour les décideurs de parler de loi électorale dès aujourd’hui : d’ici à quatre ans, beaucoup d’eau coulera sous les ponts. En ce qui me concerne, j’avais déjà proposé le Liban comme circonscription unique, mais sous un angle aux antipodes de celui qui a été évoqué lors de la réunion de Faqra (entre Nabih Berry et Rafic Hariri). Pour sortir enfin du tourbillon du confessionnalisme politique, ou l’atténuer, il faudrait que l’on s’inspire de la véritable démocratie, comme on la voit dans le monde, et de ses expériences les plus réussies. Le Liban circonscription unique, tel que soulevé à Faqra, engendrerait le parti unique, qui gouvernerait. Nous, ce que nous voulons, c’est le Liban circonscription unique certes, mais sous le signe du pluripartisme. Ce que nous voulons, c’est des programmes, pas des hommes. Ainsi, on aurait la stabilité au sein du pouvoir, et le confessionnalisme tout comme le sectarisme seraient atténués», a conclu Omar Karamé. Le Premier ministre s’est ensuite entretenu avec une délégation du Rassemblement des députés du Liban-Nord, parmi lesquels les ministres Sleiman Frangié et Négib Mikati. Et les parlementaires nordistes ont été «sensibilisés» par «programme de redressement économique et financier». Rafic Hariri a enfin reçu le Bloc de fidélité à la résistance (Hezbollah), présidé place de l’Étoile par le député Mohammed Raad, qui a fait part de son appréhension face aux «labyrinthes des politiques discrétionnaires», estimant que le succès de toute solution dépendait de «l’arrêt des interventions arbitraires».
Après une pause de 24 heures au cours de laquelle il s’était déplacé, avant-hier mercredi, à Damas – pour participer à une partie des discussions qui ont abouti à un accord sur la construction d’un gazoduc terrestre pour acheminer le gaz égyptien vers la Syrie, la Jordanie et le Liban –, le Premier ministre Rafic Hariri a repris hier son porte-à-porte auprès des...