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Actualités - CHRONOLOGIES

Conseil des ministres - Commission chargée d’étudier la libération progressive des loyers - Le mot d’ordre est toujours à la compression - des dépenses publiques

Au terme d’une longue séance de cinq heures trente marquée par des débats prolongés et minutieux, le Conseil des ministres a entériné hier le processus des réformes administratives, dont l’objectif principal est la réduction des dépenses publiques et la rationalisation du travail dans des administrations gonflées par le clientélisme. Les ministères et institutions dépendant de l’État ont reçu deux mois pour établir la liste de leurs fonctionnaires et contractuels en surnombre. Ces salariés seront mis à la disposition du Conseil de la Fonction publique, sur le modèle de ce que le ministre de l’Information Ghazi Aridi a accompli dans son département. En outre, sur proposition des chefs de l’État et du gouvernement, les émoluments des anciens présidents, ministres et députés seront revus à la baisse. C’est le ministère des Finances qui a été chargé d’étudier ce dossier. De même, les traitements dans certaines institutions relevant de l’État, à l’image de l’Intra, devront être révisés. Le Conseil des ministres a examiné par ailleurs le dossier de la MEA et visionné un film sur la situation financière de la compagnie et son organigramme, et décidé d’accorder à la compagnie quelques exemptions fiscales. Les dettes de la compagnie devront être épongées, et l’excédent d’employés licenciés ou mutés, en prévision, estime-t-on, d’une privatisation. Toutefois, il n’y a pas eu de consensus, hier, au sujet du projet de loi sur les loyers préparé par le gouvernement, et prévoyant la libération totale des baux sur une période de douze ans, soit en 2013. Une commission présidée par le vice-président du Conseil des ministres, et comprenant les ministres Bahige Tabbarah, Samir el-Jisr, Marwan Hamadé, Fouad Siniora, Ali Kanso et Nazih Beydoun a été chargée de recueillir l’avis des ministres sur cette question. Un tel éventail de ministres pour examiner un seul projet laisse penser que l’affaire ne sera pas réglée de sitôt, et que ses enjeux sociaux demeurent trop élevés. Par ailleurs, le Conseil des ministres a approuvé le principe d’un élargissement du port de Beyrouth, et a nommé une commission spéciale pour étudier ce projet. Il a en outre décidé de participer à raison de 100 000 dollars pour chaque fonds, aux caisses d’appui à l’intifada et à la mosquée al-Aqsa. Deux projets de loi portant le premier sur les taxes sur les biens-fonds maritimes, l’autre sur l’organisation du corps de la magistrature, ont été retirés pour réexamen. Enfin, sensible à la fermeture, vendredi dernier, de l’hôpital gouvernemental de Marjeyoun, le gouvernement est passé aux actes, et a nommé un nouveau conseil d’administration pour cet établissement. Le directeur de ce nouveau conseil d’administration sera le Dr Fayez Jalbout, et son directeur, le Dr Jawad Yassine. Les Drs Joseph Jelwan et Joseph Salamé ont été nommés membres du conseil d’administration. L’hôpital de Marjeyoun, rappelle-t-on, avait été géré provisoirement par le Comité international de la Croix-Rouge, après le départ des troupes israéliennes du Liban, en mai dernier. Cet arrangement provisoire avait pris fin en décembre dernier, sans qu’un nouveau conseil d’administration soit nommé. Il dessert une région comprenant environ 70 villages et comptant une cinquantaine de milliers d’habitants. En début de réunion, le chef de l’État avait fait, devant les ministres, le point de sa visite officielle au Vatican, a indiqué le ministre de l’Information, rendant compte de la séance. Cette visite, a-t-il déclaré, a permis au chef de l’État d’exposer ses vues sur ce que doit être une paix juste et globale dans la région. Avec le pape, il a également été question de l’Exhortation apostolique, et plus particulièrement à cet élément essentiel du document portant sur l’insertion du Liban dans son environnement arabe. La stabilité du Liban ne sera assurée qu’à travers cette insertion, a fait valoir le président Lahoud, qui a dénoncé ceux qui continuent de parier sur un bouleversement des rapports de force régionale, et prônent des attitudes hostiles à Damas ou, à une époque antérieure, au Caire. D’autant plus que les parties qui les poussaient dans cette direction ne se privaient pas, le cas échéant, de renier leurs alliances pour faire leurs propres intérêts. Enfin, le chef de l’État a exprimé sa confiance dans le plan de redressement du gouvernement, a dit M. Aridi, et s’est dit assuré que les Libanais lui feront bon accueil. Pour sa part, M. Rafic Hariri a pu exposer au Conseil des ministres certains détails de sa visite en France, ainsi que l’importance de l’appui des institutions financières européennes et internationales au plan de redressement du gouvernement. Une nouvelle réunion, encore plus élargie, sera consacrée à l’examen de l’économie libanaise, a ajouté M. Hariri, qui a insisté sur la nécessité de bien la préparer.
Au terme d’une longue séance de cinq heures trente marquée par des débats prolongés et minutieux, le Conseil des ministres a entériné hier le processus des réformes administratives, dont l’objectif principal est la réduction des dépenses publiques et la rationalisation du travail dans des administrations gonflées par le clientélisme. Les ministères et institutions...