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Actualités - CHRONOLOGIES

ministère de l’information - Les réactions à la campagne d’assainissement se poursuivent - Le syndicat des rédacteurs conteste la légalité de la procédure

Les réactions à l’opération de dégraissage effectuée la semaine dernière au ministère de l’Information continuent de s’amplifier. Après la déception exprimée par tous ceux qui se sont sentis lésés par ces mesures, des voix se sont élevées pour dénoncer cette démarche pourtant souhaitée par une large majorité de l’opinion publique. Il n’en reste pas moins que le second lot de surnuméraires devrait être bientôt annoncé, suite à la campagne lancée par le ministre Aridi. Une source informée précise qu’une seconde liste de fonctionnaires et de contractuels inscrits au ministère de l’Information sera prochainement transmise au Conseil de la fonction publique, une instance que les autorités considèrent comme «neutre et impartiale». Elle ne peut par conséquent être sujette aux pressions politiques et aux ingérences, estime cette source, qui ajoute que ceux parmi les fonctionnaires dits excédentaires qui ont d’autres revenus devront par la suite quitter l’Administration. On estime entre 300 et 400 le nombre du second lot de surnuméraires, ce qui ramène à 1000 personnes le nombre total des personnes concernées par le dégraissage. La première réaction à cette affaire, durant le week-end de l’Adha, est venue du syndicat des rédacteurs. De source syndicale, on apprenait hier que les membres du syndicat ont décidé de présenter un recours en invalidation devant le Conseil d’État contre la décision du ministre Aridi qu’ils considèrent comme «illégale». Après consultation de plusieurs experts en droit administratif et sur les conseils de ces derniers, le syndicat a jugé nécessaire d’entreprendre une action en justice afin de protéger les droits de tous les fonctionnaires et contractuels concernés par cette épuration. Cette source affirme par ailleurs qu’une conférence de presse – à laquelle ont été conviés les employés écartés du ministère – se tiendra au siège du syndicat jeudi prochain à 11 heures. Par ailleurs, après avoir approuvé les mesures prises par le gouvernement pour ce qui est du contrôle des dépenses au sein de l’Administration, le député de Jbeil Nazem el-Khoury s’est étonné des décisions du ministre Aridi en se demandant sur quelles bases s’est effectué le «transfert» des surnuméraires au sein du Conseil de la fonction publique et quels sont les critères qui ont été utilisés. «S’agit-il de considérations fondées sur la compétence ou plutôt sur le clientélisme et l’arbitraire ?», s’est interrogé le député. «Plusieurs personnes détenant des licences en information et armées d’expérience et de qualités professionnelles ont été écartées, alors que d’autres qui n’ont aucun diplôme, encore moins une expérience ou le taux de productivité requis, particulièrement à l’Ani, ont été maintenues», a ajouté le député qui a espéré que le ministre puisse revoir ses conclusions à ce sujet. Rappelons que vendredi dernier, les listes des surnuméraires, soit 600 sur 1 550, ont été affichées aux portes des administrations respectives au ministère. Les réactions qui ont suivi ont été poignantes, certaines personnes ayant tout simplement craqué à la vue de leurs noms. Plusieurs estiment qu’il y a eu de l’injustice dans le choix des personnes radiées, «une réaction à laquelle le ministre s’attendait», affirme une source proche du ministère, qui réitère toutefois que M. Aridi est prêt à revoir tous les cas «douteux».
Les réactions à l’opération de dégraissage effectuée la semaine dernière au ministère de l’Information continuent de s’amplifier. Après la déception exprimée par tous ceux qui se sont sentis lésés par ces mesures, des voix se sont élevées pour dénoncer cette démarche pourtant souhaitée par une large majorité de l’opinion publique. Il n’en reste pas moins que...