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Actualités - CHRONOLOGIES

Des femmes éthiopiennes victimes - de violences au Liban, selon l’OIM

Plusieurs femmes éthiopiennes, récemment rentrées du Liban où elles travaillaient, ont témoigné des violences de tout ordre qu’elles ont subies dans ce pays, a indiqué hier à Genève un porte-parole de l’Organisation internationale des migrations (OIM). Trente-six femmes ont été interrogées au cours d’une enquête préliminaire à Addis Abeba, a déclaré Jean-Philippe Chauzy. Toutes ont affirmé avoir été l’objet de violences physiques à des degrés divers. Âgées de 20 à 30 ans, elles étaient toutes originaires d’Addis Abeba, à l’exception de trois d’entre elles. «Leurs témoignages font état de coups qui ont parfois provoqué des fractures. L’une d’elles a subi des violences telles qu’elle en a perdu la raison», a-t-il déclaré. Selon les estimations de l’OIM, entre 12 000 et 14 000 femmes éthiopiennes travailleraient actuellement au Liban, la plupart comme domestiques. La presse éthiopienne a largement fait écho à ces brutalités subies par des femmes qui travaillaient pour la plupart au Liban et à Bahrein. La télévision a notamment montré des femmes victimes de brûlures à l’acide. La presse écrite a fait état de 67 décès de femmes éthiopiennes, entre 1997 et 1999, dans divers pays arabes où elles travaillaient. Beaucoup d’autres n’ont plus donné de leurs nouvelles. «Ces chiffres ne représentent qu’une petite partie du phénomène de la traite des femmes éthiopiennes notamment vers les pays arabes», a estimé Jean-Philippe Chauzy. «Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg», a souligné Meera Sathi, chef du bureau de l’OIM à Addis Abeba. «Nous devons faire une étude régionale, car le problème n’est pas limité à l’Éthiopie. Nous avons des informations selon lesquelles des femmes kényanes et érythréennes ont aussi subi des violences semblables», a-t-elle ajouté. L’OIM, qui porte assistance à de nombreuses personnes victimes de la traite dans le monde, travaille pour son enquête en Éthiopie en collaboration avec le Bureau des affaires des femmes rattaché aux services du Premier ministre. L’objectif est de développer une campagne d’information ainsi que des programmes de retour et de réintégration de ces femmes. Rappelons que le rapport du département d’État américain sur la situation des droits de l’homme dans le monde, publié cette semaine, faisait état, dans la partie consacrée au Liban, de fréquentes atteintes aux droits des employées de maison étrangères dans ce pays.
Plusieurs femmes éthiopiennes, récemment rentrées du Liban où elles travaillaient, ont témoigné des violences de tout ordre qu’elles ont subies dans ce pays, a indiqué hier à Genève un porte-parole de l’Organisation internationale des migrations (OIM). Trente-six femmes ont été interrogées au cours d’une enquête préliminaire à Addis Abeba, a déclaré Jean-Philippe...