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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-USA - Le patriarche maronite continue à sillonner le territoire américain - À quand le retrait syrien ? « Là est la question », souligne Sfeir

De San Diego à Miami : quatre heures quinze de vol au cours desquels le patriarche maronite Nasrallah Sfeir note ses impressions, les idées qu’il développera quand l’occasion de prendre la parole se présentera devant les milliers de Libanais qui l’attendent impatiemment ou devant les journalistes… Il s’empresse aussi auprès des membres de la délégation qui l’accompagne pour savoir si tout va bien pour eux… Bref, pas un instant de répit pour ce prélat de 75 ans qui s’active avec une énergie que lui envierait un jeune homme de vingt ans. C’est à 20h (heure de Miami), dans l’un des salons de la cathédrale latine de Notre-Dame, que Mgr Sfeir a donné une conférence de presse au cours de laquelle il a notamment affirmé que la communauté maronite n’assumait plus les mêmes responsabilités politiques qu’elle assumait avant l’accord de Taëf. «En fait, c’est la situation politique de tous les Libanais qui a changé», a-t-il ajouté. Le patriarche maronite a en outre insisté sur les valeurs communes aux deux peuples américain et libanais, en l’occurrence : la démocratie, la souveraineté, la libre décision et les droits de l’homme. «Comme vous, nous souhaitons établir une paix juste et permanente avec nos voisins, une paix à laquelle nous aspirons en vain depuis 25 ans», a-t-il déclaré avant de poursuivre : «C’est pour cette raison que nous demandons au noble peuple américain de continuer à soutenir les efforts du Liban en vue de se rétablir dans les domaines politique, social et économique». À un journaliste qui l’interrogeait sur l’échéance d’un retrait syrien du Liban, le cardinal Sfeir a répondu en riant : «Là est la question». Et de préciser : «Les Syriens sont au Liban depuis 1976, et l’accord de Taëf a stipulé leur retrait en 92. Ce retrait n’a pas eu lieu et l’accord de Taëf a été appliqué de manière arbitraire en occultant certaines de ces clauses ; ce qui a provoqué un déséquilibre» dans le pays. En réponse à une question concernant les particularités qui distinguent l’Église maronite des autres Églises dans le monde le cardinal Sfeir a rappelé que le premier patriarche avait été élu en 686 et, «depuis cent ans, les maronites ont commencé à se répandre dans le monde. (…) L’essentiel est que les chrétiens et les musulmans vivent ensemble ; c’est ce qui fait la particularité du Liban à condition qu’aucune faction étrangère n’intervienne dans ses affaires», a-t-il ajouté. Mgr Sfeir avait quitté San Diego en Californie mardi matin à destination de Miami en Floride. Il s’est rendu hier à Jacksonville où il effectuera une visite de 24 heures avant de regagner de nouveau Miami. Notons enfin qu’environ 12 000 Libanais vivent à Miami. Un grand nombre d’entre eux sont originaires de Zghorta. L’ancien président de l’Union libanaise culturelle mondiale Anthony Abraham est l’un des éminents notables de la ville. Âgé de 90 ans, celui-ci continue à se rendre tous les dimanches à la messe célébrée dans l’église Notre-Dame du Liban de Miami.
De San Diego à Miami : quatre heures quinze de vol au cours desquels le patriarche maronite Nasrallah Sfeir note ses impressions, les idées qu’il développera quand l’occasion de prendre la parole se présentera devant les milliers de Libanais qui l’attendent impatiemment ou devant les journalistes… Il s’empresse aussi auprès des membres de la délégation qui...