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Actualités - CHRONOLOGIES

Communautés - Cérémonie du souvenir à l’USJ - La jeunesse arménienne remercie la France

Le rassemblement des associations arméniennes de jeunes et d’universitaires au Liban a organisé hier au campus des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph, rue de Damas, une cérémonie pour rendre hommage à la France, à la suite de la reconnaissance par le Sénat français, le 8 novembre 2000, et par l’Assemblée nationale, le 18 janvier dernier, du génocide arménien. Une lettre de remerciements partis du cœur a été adressée au président Jacques Chirac. Le rassemblement des associations arméniennes voit en cette reconnaissance «non seulement une victoire pour le peuple arménien, mais également une victoire pour l’humanité entière». «La France vient de prouver qu’elle reste la gardienne des droits de l’homme et des libertés». C’est par cette phrase solennelle, chargée d’une reconnaissance émue, que la jeunesse arménienne au Liban a traduit la portée de la promulgation, le 30 janvier dernier, d’une loi sur le génocide arménien, perpétré en 1915 par les autorités turques. L’attaché culturel à l’ambassade de France, M. Yves Alain Corporot, représentant l’ambassadeur de France, M. Philippe Lecourtier, s’est vu offrir à cette occasion, sous un tonnerre d’ovations, une plaque commémorative, sur laquelle étaient gravés les drapeaux arménien et français, ainsi qu’un texte de remerciements «publics». La cérémonie a eu lieu en présence du vice-recteur de l’USJ pour les affaires administratives, le père René Chamussy. Le président de l’association des arméniens-catholiques au Liban, M. Mihran Najarian, a prononcé un mot d’ouverture, au nom du rassemblement, dans lequel il a exprimé la gratitude des jeunes Arméniens au Parlement, au gouvernement et au peuple français. Il a souligné que cette reconnaissance publique du génocide constituait un «avertissement aux intentions terroristes» futures et un «premier pas pour ne plus laisser noircir la page déjà trop obscure de l’humanité». Un petit pas pour la France, un grand bond pour l’humanité… Les orateurs, représentant les diverses associations présentes, ont exprimé, avec une intense émotion, la signification de la décision française. «La cause arménienne est la cause des droits de l’homme», ont-ils dit. Ou encore : «La reconnaissance par la France du génocide arménien est non seulement une victoire pour le peuple arménien, mais également une victoire pour l’humanité entière». Une jeune femme a demandé la «récupération des terres spoliées à l’Arménie, ainsi que le recouvrement des droits et libertés usurpés par la Turquie et l’Azerbaïdjan». Les intervenants n’ont cependant pas oublié leur appartenance au Liban, terre d’accueil et d’asile. Mais les mots n’étaient pas seuls au programme : la musique, véritable interprète du langage des cœurs, étendait son pouvoir magique à l’auditoire. Deux frères, deux musiciens, violoniste et pianiste, ont joué, devant un public au souffle coupé, le Nocturne d’Edward Baghdasarian. Et des images, un bref historique, projetées en diapositives, sur fond de musique.
Le rassemblement des associations arméniennes de jeunes et d’universitaires au Liban a organisé hier au campus des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph, rue de Damas, une cérémonie pour rendre hommage à la France, à la suite de la reconnaissance par le Sénat français, le 8 novembre 2000, et par l’Assemblée nationale, le 18 janvier dernier, du génocide...