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Actualités - CHRONOLOGIES

FESTIVAL AL-BUSTAN - Le « Quartetto d’Archi di Venezia » ce soir, 20h30 - Un instrument à seize cordes

Andrea Vio, Alberto Battisto, tous les deux violonistes, Luca Morassutti, violiste, et Angelo Zanin, violoncelliste, forment depuis 20 ans, lors de leur rencontre au Conservatoire de Venise, leur ville natale, le Quartetto d’Archi di Venezia. La même affinité les a réunis, ce qui cimente encore aujourd’hui leur jeu. À commencer par le climat qui règne à Venise : «Il y règne une certaine atmosphère, expliquent-ils. Bien sûr, son impact musical entre le XVIIIe et le XIXe siècle a été immense. Pour ne citer qu’eux, Stravinski est venu y finir ses jours et y être enterré, et Verdi a longtemps dirigé le théâtre de La Fenice». C’est à Venise que l’histoire du quatuor a connu un «changement d’expérience» : «Cette formation se heurtait, jusqu’au XIXe siècle, à un problème interprétatif», ajoutent-ils. Avec la fondation du “Quartetto Vittoriale” par Gabriele d’Annunzio, Aldo Paìs et Gian Francesco Malipiero, de nouvelles formations, plus globales, sont apparues». Et ils citent le Quartetto Italiano de Piero Farulli et le Vegh Quartet de Sandor Vegh et Paul Szabo, avec lesquels ils ont collaboré. Une école vénitienne pour les quatuors ? «Plutôt une sensibilité transmise avec l’histoire». Idée musicale Les musiciens du Quartetto d’Archi di Venezia expliquent pourquoi ils ne pourraient pas jouer au sein d’une formation plus grande : «Former un quintette reste plus ou moins facile, dès l’instant que celui qui joue avec nous n’a pas la même affinité que la nôtre sur l’œuvre interprétée». Et d’ajouter : «La première caractéristique que nous recherchons est évidente mais obligatoire : nous aimons ce que nous jouons. Ensuite la maîtrise technique, deuxième évidence, reste toujours. Ce que nous trouvons ensemble, c’est l’idée musicale, le caractère commun avec lequel nous jouons». Ils concluent en rappelant qu’«un quatuor est comme un unique instrument à seize cordes où, pourtant, chacun est responsable de son propre son, ce qui n’est pas le cas des musiciens d’orchestre, qui entendent à peine leur propre jeu, plongés dans un ensemble. Ils ne peuvent pas se concentrer réellement sur l’intonation ou la couleur de la note». Les grandes œuvres qu’ils aimeraient aborder ? Sans hésiter, la Suite lyrique de Belà Bartok et aussi la Grande fugue de Beethoven. Ces inconditionnels de Malipiero, un originaire de la Sérénissime, qui ont enregistré l’intégralité de ses 8 compositions pour quatuor, évolueront donc comme des poissons dans l’eau au milieu du thème du Festival, «De Venise à Amsterdam» : ils interpréteront La Rustica de Vivaldi, la Suite pour quatuor n°1 de Malipiero, une Concertina de Stravinski et une composition pour quatuor de Verdi.
Andrea Vio, Alberto Battisto, tous les deux violonistes, Luca Morassutti, violiste, et Angelo Zanin, violoncelliste, forment depuis 20 ans, lors de leur rencontre au Conservatoire de Venise, leur ville natale, le Quartetto d’Archi di Venezia. La même affinité les a réunis, ce qui cimente encore aujourd’hui leur jeu. À commencer par le climat qui règne à Venise : «Il y règne...