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Actualités - INTERVIEWS

CINÉMA - Le rapport du réalisateur avec la vie - Le cinéaste égyptien Yousri Nasrallah à l’Iesav

Débordant de vitalité et d’un enthousiasme communicatif, Yousri Nasrallah, le cinéaste égyptien de renom, est à Beyrouth à l’invitation de l’Institut scénique et audiovisuel (Iesav) de l’USJ pour animer un atelier de travail destiné aux étudiants. Nasrallah est réalisateur de quatre films qui ont fait couler beaucoup d’encre dans la presse étrangère, certains ayant été primés à plus d’un festival : Vol d’été (1988) a fait l’ouverture de la quinzaine des réalisateurs à Cannes à sa sortie et a été projeté en salle à Paris ; Mercedes (1992) est passé commercialement à New York et a été programmé sur Arte, la chaîne franco-allemande ; À propos des garçons, des filles et du voile (1995), le film qui a fait sa renommée a été sélectionné prix du meilleur film à Lucarno et prix du meilleur documentaire à l’Ima. Il a été projeté sur Arte et plusieurs autres télévisions étrangères. Enfin, le dernier film, La ville (1999), a obtenu le prix spécial du meilleur film arabophone au Festival du film africain de l’Afrique du Sud et le prix d’interprétation masculine à Carthage. Yousri Nasrallah, qui a commencé par faire des études d’économie et de statistique, s’est vite tourné vers une passion, l’art. Il a été un très proche collaborateur de Youssef Chahine après avoir passé quatre ans à Beyrouth, de 1978 à 1982, pendant les années noires de la guerre, où il a assuré la critique cinématographique du Safir. Pourquoi Beyrouth ? «Je suffoquais en Égypte et je cherchais autre chose. En tout cas, ces quatre années beyrouthines ont été les plus importantes de ma vie, et où j’ai beaucoup appris sur le cinéma. Ce n’est certainement pas la guerre qui m’attirait dans cette ville, mais l’acharnement de la population à ruser avec la mort pour assurer sa survie. Cependant, le plus précieux pour moi a été de découvrir la différence entre les médias et l’art. Pour Nasrallah, c’est l’art et le cinéma qui montrent la vraie vie et non les médias. Ce qu’il a découvert au cours de son séjour libanais où les télévisions étrangères ne montraient que la mort dans cette ville». Pour son atelier de travail, Nasrallah a choisi de parler du rapport du réalisateur, du cinéaste, avec le cinéma et la vie. Et, à partir d’un roman, Learning English de Rachid Daëf, construire un film avec les étudiants. «L’atelier sera un succès, dit le réalisateur, si je réussis à leur faire prendre conscience de la responsabilité dans la narration cinématographique et qu’ils puissent se raconter, libérés de tout».
Débordant de vitalité et d’un enthousiasme communicatif, Yousri Nasrallah, le cinéaste égyptien de renom, est à Beyrouth à l’invitation de l’Institut scénique et audiovisuel (Iesav) de l’USJ pour animer un atelier de travail destiné aux étudiants. Nasrallah est réalisateur de quatre films qui ont fait couler beaucoup d’encre dans la presse étrangère, certains...