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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Grèce - Le ministre grec des AE achève une visite de 24 heures - Papandréou : Athènes aidera Beyrouth - à conclure l’accord d’association avec l’UE

Le ministre grec des Affaires étrangères Georges Papandréou a achevé hier soir une visite de 24 heures à Beyrouth, au cours de laquelle il a rencontré les principaux dirigeants du pays et exprimé la disposition de son pays à aider le Liban à conclure l’accord d’association en cours de négociation avec l’Union européenne. Au terme d’un entretien à Baabda avec le président de la République, Émile Lahoud, M. Papandréou, qui était arrivé lundi soir à Beyrouth, a déclaré à la presse qu’il avait transmis au chef de l’État une invitation à visiter Athènes. Cette visite devrait selon lui avoir lieu les 1er et 2 octobre 2001. Il a indiqué que sa venue au Liban était une «illustration de l’étroitesse des relations entre les deux pays et souligné que son gouvernement soutenait le Liban dans ses efforts pour développer ses liens avec l’Europe et en vue d’une paix juste au Proche-Orient». «La Grèce se tiendra aux côtés du Liban dans toutes ses tentatives de faire avancer ces rapports», a-t-il ajouté, indiquant qu’il avait examiné avec M. Lahoud les moyens de développer également les relations libano-grecques. Il a précisé à ce propos qu’il avait proposé une coopération bilatérale dans les domaines du tourisme, de l’agriculture et de la technologie de l’information. En outre, M. Papandréou a évoqué la possibilité de projets spécifiques que pourrait parrainer Athènes au Liban, notamment l’aménagement de centres médicaux dans des régions reculées du pays et aussi la contribution au déminage du Liban-Sud. Au sujet de l’accord d’association entre Beyrouth et l’UE, le ministre grec a exprimé «l’appui» de son pays au Liban dans sa détermination à y parvenir, en soulignant que cet accord serait «important pour l’économie libanaise, mais aussi très important pour la Grèce, dans la mesure où cette dernière est, parmi les pays membres de l’UE, celui qui est le plus proche du Liban». M. Papandréou a enfin indiqué qu’Athènes voulait voir l’Europe jouer un rôle plus consistant dans le processus de paix au Proche-Orient, «et plus particulièrement dans les déclicates circonstances actuelles». «Nous allons nous activer, au sein de l’UE et avec nos partenaires du Proche-Orient, pour amener l’Europe à établir une stratégie efficace destinée à soutenir la paix et la stabilité dans la région», a-t-il dit. Il a estimé à cet égard que le pacte de stabilité dans les Balkans, «fondé sur le respect des frontières, l’indépendance de chaque État, le respect des droits de l’homme et la démocratie, pourrait servir de modèle pour le Proche-Orient». Au cours de l’entretien, le chef de l’État avait, selon les informations diffusées par le palais présidentiel, réaffirmé la détermination du Liban à conclure l’accord d’association avec l’UE à la fin juin. M. Lahoud a d’autre part exprimé à M. Papandréou son souhait de renforcer la coopération entre Beyrouth et Athènes, soulignant «la portée historique et traditionnelle des relations amicales entre les deux pays et leur proximité géographique». Remerciant la Grèce pour le bon accueil réservé par ses autorités aux Libanais qui y sont établis, il a en outre souhaité un rééquilibrage de la balance commerciale entre les deux pays. Celle-ci a été largement déficitaire au Liban pendant l’année 2000, les importations de Grèce ayant totalisé 138 millions de dollars, alors que les exportations libanaises vers ce pays s’élevaient à 6 millions seulement. La démocratie au Proche-Orient Auparavant, le chef de la diplomatie grecque avait entamé ses contacts à Beyrouth par une entrevue au Sérail avec le Premier ministre Rafic Hariri, avant le départ de ce dernier pour Paris. Il avait déclaré à la presse, au terme de l’entretien, que l’UE «œuvre pour la démocratie et les droits de l’homme» ; «Nous estimons que cette vision est applicable au Moyen-Orient», avait-il souligné. Il a ajouté qu’il avait évoqué avec M. Hariri les perspectives d’une coopération libano-grecque, notamment dans le domaine du tourisme ainsi que la signature de l’accord d’association avec l’UE. Du Sérail, le ministre grec s’est rendu place de l’Étoile pour une rencontre avec le président de la Chambre Nabih Berry, puis au palais Bustros, où il a été reçu par le ministre des Affaires étrangères par intérim, Mohammad Abdel Hamid Beydoun, le ministre titulaire, Mahmoud Hammoud, étant hospitalisé. Lors d’une conférence de presse conjointe tenue à la suite des discussions qui se sont déroulées en présence de hauts responsables des deux ministères des Affaires étrangères, M. Papandréou a déclaré «que son pays souhaitait l’application des résolutions de l’Onu, surtout celle relative au droit au retour des réfugiés» palestiniens. «Nous comprenons la situation difficile du Liban et nous considérons que cette résolution devrait être appliquée», a-t-il ajouté en se référant à la présence de 367 000 réfugiés palestiniens dans ce pays. M. Papandréou a été d’autre part reçu par le vice-Premier ministre, Issam Farès, au domicile de ce dernier, en présence de plusieurs personnalités, notamment grecques-orthodoxes, comme le vice-président de la Chambre Élie Ferzli, l’ancien ministre de l’Intérieur Michel Murr, le ministre du Tourisme Karam Karam, l’ancien ministre Ghassan Tuéni et le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audeh. Ce dernier devait le recevoir par la suite au siège de l’archevêché, rue Sursock. Signalons que M. Papandréou est le fils de l’ancien Premier ministre grec et leader historique du Pasok (Parti socialiste) Andreas Papandréou, décédé il y a quelques années. Son grand-père, Georges Papandréou, avait présidé en 1944 une réunion de réconciliation entre les diverses factions grecques en conflit dans un hôtel du Bois de Boulogne, dans le Metn. L’entente qui en est issue fut connue sous le nom d’«Accord du Liban». Un peu comme le Taëf des Libanais.
Le ministre grec des Affaires étrangères Georges Papandréou a achevé hier soir une visite de 24 heures à Beyrouth, au cours de laquelle il a rencontré les principaux dirigeants du pays et exprimé la disposition de son pays à aider le Liban à conclure l’accord d’association en cours de négociation avec l’Union européenne. Au terme d’un entretien à Baabda avec le...