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Actualités - CHRONOLOGIES

Bkerké - Le patriarche maronite a conféré avec le Amid du BN, Joumblatt, Laham et Husseini - Carlos Eddé : « Nous réclamons toujours le retrait de l’armée syrienne »

Le Amid du Bloc national (BN) Carlos Eddé a nié hier tout contact direct ou indirect entre la Syrie et son parti. «Il n’y a pas de rencontre en vue avec les Syriens, mais nous avons évoqué les relations bilatérales avec plusieurs personnes. Évidemment, il y a des points de vue différents sur la nature de ces relations, qui doivent en principe être excellentes», a-t-il affirmé à l’issue de son entretien à Bkerké avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir. «Le problème, c’est qu’elles sont censées être excellentes et que nous ne sommes pas tous d’accord sur la manière d’aboutir à de telles relations», a-t-il ajouté. «En revanche, je peux dire qu’il y a des constantes au sein du parti. Les circonstances peuvent changer, mais les constantes sont immuables», a-t-il poursuivi. «Nous continuons à réclamer l’indépendance totale du Liban, le retrait de l’armée syrienne et la non-intervention du gouvernement syrien dans les affaires intérieures du pays», a souligné M. Eddé. «Nous réclamons la même chose pour notre politique étrangère, particulièrement avec l’avènement d’un nouveau Premier ministre israélien», a-t-il indiqué. Concernant la possibilité de poursuivre le dialogue avec les autorités syriennes, M. Eddé a estimé que le Liban avait deux problèmes, «l’un interne, l’autre régional». «Je ne pense pas que nous pourrons aboutir tout seuls à une solution. Il convient d’organiser un débat pour arriver à notre but, celui de l’amélioration de notre relation avec la Syrie. Plus cette relation s’améliorera et plus cela sera bénéfique pour les deux pays, à condition qu’elle soit équilibrée», a-t-il souligné. Interrogé sur un éventuel dialogue entre le BN et les différentes parties libanaises pour la formation d’un front commun, M. Eddé s’est dit «prêt au dialogue avec toutes les parties», libanaises ou non libanaises, excepté Israël, «pour l’amélioration de la situation du Liban». «L’essentiel, comme l’a dit Mgr Sfeir, est d’unir les rangs libanais», a-t-il conclu. Joumblatt : Bkerké, puis Kfifane Le patriarche maronite a, par ailleurs, reçu le chef du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt. Devant les journalistes, M. Joumblatt a demandé à Mgr Sfeir si «sa prochaine visite aux États-Unis et au Canada serait longue». «Je passerais un mois aux États-Unis et dix jours au Canada», a répondu Mgr Sfeir. «C’est votre première visite ?» a ensuite demandé M. Joumblatt. «Aux États-Unis, non, j’y suis déjà allé, mais au Canada, c’est la première fois», a dit le prélat maronite. Et M. Joumblatt de remarquer, à son tour : «Si la situation actuelle persiste, nous allons tous finir aux États-Unis». L’éminent prélat et son hôte ont rapidement évoqué l’affaire du littoral de Damour et la rencontre de Bteghrine. M. Joumblatt s’est ensuite excusé, évoquant «un engagement au monastère de Kfifane». Intervention de Mgr Sfeir : «C’est un monastère très ancien où se trouve le tombeau du bienheureux Nehmetallah Hardini». Le leader du PSP s’est en outre refusé à tout commentaire devant les journalistes en quittant Bkerké. Le patriarche maronite a ensuite conféré avec le patriarche grec-catholique Grégoire III Laham, qui s’apprête à se rendre au Vatican, où il sera reçu pour la première fois par le pape Jean-Paul II. Mgr Laham a affirmé qu’il évoquera avec le pape «la présence chrétienne, la coexistence islamo-chrétienne, la paix et l’avenir du Liban». Interrogé sur son opinion concernant les positions politiques du patriarche Sfeir, Mgr Laham a rappelé qu’«il est de tradition que nous nous entraidions pour le bien public. Le souci de Mgr Sfeir est celui de tout homme qui souffre. C’est aussi celui de l’avenir du Liban, de sa bonne santé, de sa liberté, de sa dignité, de son développement et de son économie, de toutes les affaires politiques, économiques, spirituelles et sociales». «Nous partageons les mêmes soucis, mais il les exprime à sa manière et moi à la mienne. Il reste que le contenu essentiel du discours est le même», a conclu Mgr Laham. Mgr Sfeir a enfin reçu le député Nehmetallah Abinasr, qui a mis l’accent sur «la nécessité de consacrer l’unité nationale à travers une réconciliation générale et de tourner la page de la guerre du Liban, compte tenu de la crise régionale qui a atteint son summum avec les résultats des élections israéliennes et qui met le Liban en danger». Le député du Kesrouan s’est prononcé en faveur «d’une amnistie englobant tous les dossiers politiques de la guerre, notamment ceux du général Michel Aoun et de Samir Geagea». Expliquant enfin son refus de signer la proposition d’amnistie, M. Abinasr a affirmé «qu’il y était favorable, mais qu’une telle proposition devait être le résultat d’un dialogue national, et non pas l’œuvre d’un groupe de députés appartenant à une communauté déterminée». Dans l’après-midi, Mgr Sfeir s’est entretenu avec l’ancien président de la Chambre Hussein Husseini.
Le Amid du Bloc national (BN) Carlos Eddé a nié hier tout contact direct ou indirect entre la Syrie et son parti. «Il n’y a pas de rencontre en vue avec les Syriens, mais nous avons évoqué les relations bilatérales avec plusieurs personnes. Évidemment, il y a des points de vue différents sur la nature de ces relations, qui doivent en principe être excellentes», a-t-il...