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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Sud - Le Hezbollah émet des réserves après une première déclaration d’appui au FPLP-CG - Berry, après Hariri, se déclare opposé à toute action palestinienne

Il y eut dimanche un couac qui, de toute évidence, a dû irriter les milieux officiels. En effet, le chef adjoint du bureau politique du Hezbollah, cheikh Mahmoud Qomati, avait approuvé l’action menée vendredi par les combattants palestiniens du FPLP-CG d’Ahmad Jibril, la qualifiant de «légitime». Mais un chef d’orchestre occulte a vite fait d’accorder les violons en incitant le responsable islamiste à se rétracter ; ce que cheikh Qomati s’est empressé de faire en affirmant que l’Agence France-Presse avait mal traduit ses propos et qu’il avait au contraire émis des réserves concernant l’attaque palestinienne anti-israélienne dans le secteur des fermes de Chebaa. Toutes les parties concernées conviennent donc désormais qu’aucune action palestinienne ne devrait être entreprise à partir du Liban-Sud. Après le Premier ministre Rafic Hariri, et le Fateh d’Abou Ammar, c’était au tour du président de la Chambre Nabih Berry de s’y déclarer hier hostile. Dans une interview à Radio Monte-Carlo, il s’est même déclaré «surpris» par l’attaque palestinienne, «le secrétaire général du FPLP-CG Ahmad Jibril m’ayant lui-même affirmé qu’il n’y aurait pas d’opérations palestiniennes anti-israéliennes à partir du Liban», a précisé M. Berry. Et d’ajouter sur les ondes de RMC : «Le Liban tout entier est aujourd’hui opposé à toute action en dehors du cadre de la résistance libanaise, et celle-ci n’a besoin d’aucun apport extérieur car elle dispose de centaines ou même de milliers de Libanais prêts à combattre». L’ambassadeur du Royaume-Uni Richard Kinchen a donné un point de vue occidental sur la question, déclarant à l’issue d’un entretien avec le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud : «Je suis sûr que les commentaires du Premier ministre Rafic Hariri à cet égard sont les bienvenus. Son appel à la retenue abonde dans le sens de l’appel lancé par le secrétaire général des Nations unies», a-t-il ajouté. Téhéran se prononce aussi en faveur d’une action des Palestiniens en Palestine même. C’est en tout cas ce qui ressort du message que le chef du Parlement iranien cheikh Mehdi Kroubi a adressé à son homologue Nabih Berry via le député iranien Ali Akbar Mohtachami. Cheikh Kroubi a invité le président de la Chambre à un congrès qui aura lieu à Téhéran les 24 et 25 avril sur le thème de «l’appui à l’intifada palestinienne». Par ailleurs, M. Berry a fait écho hier au président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat qui a réitéré dimanche son opposition catégorique à tout projet d’implantation des réfugiés au Liban ou ailleurs. Abou Ammar avait même affirmé à Davos que la précédente administration américaine partageait son point de vue et que l’ex-président Clinton lui avait donné des «garanties» dans ce sens. Le chef du Parlement a indiqué pour sa part qu’il avait obtenu des assurances à ce sujet de «toutes les directions palestiniennes». Last but not least : les propos que l’ambassadeur britannique a tenus au sujet de la contribution de l’Europe au développement du Liban-Sud. À sa sortie du palais Bustros, à la question de savoir si l’attaque palestinienne allait freiner les investissements européens dans la bande frontalière, en termes diplomatiques, M. Kinchen a répondu par la positive. De fait, il a déclaré : «Je suis certain que des progrès sur la voie de la paix dans la région contribueraient à renforcer la confiance des investisseurs dans le Liban». Autant dire qu’en l’absence de progrès, le rythme des investissements serait forcément ralenti.
Il y eut dimanche un couac qui, de toute évidence, a dû irriter les milieux officiels. En effet, le chef adjoint du bureau politique du Hezbollah, cheikh Mahmoud Qomati, avait approuvé l’action menée vendredi par les combattants palestiniens du FPLP-CG d’Ahmad Jibril, la qualifiant de «légitime». Mais un chef d’orchestre occulte a vite fait d’accorder les violons en...