Réactions - Pour la Ligue maronite, - les regroupements devraient - déboucher sur un dialogue national

La Ligue maronite, réunie hier sous la présidence de M. Harès Chéhab, a estimé hier que «la scène politique locale connaît actuellement une période d’intense activité, comme le prouve la succession des initiatives et des discours en faveur de la création de nouveaux fronts politiques». La Ligue s’est cependant inquiétée que «la formation de ces fronts n’ait pour résultat la création de dynamiques conflictuelles, si elle ne s’accompagne pas d’une progression du dialogue national autour des différents sujets qui préoccupent les Libanais». Parmi ces sujets, selon la Ligue, «le développement d’une vision stratégique d’avenir pour le Liban et la régularisation et le rééquilibrage des relations libano-syriennes». Elle a également appelé «à la formation, avec le concours de l’État, d’un bloc commun islamo-chrétien dont la tâche serait de recréer le bloc historique qui a œuvré pour l’indépendance du Liban, afin de garantir la réalisation de l’entente entre les Libanais et de tourner la page du passé, à travers notamment la clôture des dossiers du général Michel Aoun et du leader des Forces libanaises Samir Geagea». La Ligue maronite a par ailleurs applaudi à «la détente qui se concrétise à l’heure actuelle sur la scène maronite», considérant que sa portée est «nationale». Elle a estimé que la poursuite d’une telle détente «donne de grandes chances à l’établissement d’un dialogue sur le plan national». Elle a en outre invité toutes «les forces actives» à «prendre part à cette atmosphère pour remplir le vide politique et soulever, à travers un dialogue rationnel, les questions qui intéressent les Libanais». La Ligue a enfin évoqué la situation socio-économique difficile des habitants des villages libérés du Liban-Sud, insistant sur «la nécessité d’y trouver des solutions sérieuses pour que ces habitants puissent vivre dignement et ne soient plus obligés de supporter une situation dont ils ne sont pas responsables».