Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

SPECTACLE - Dans le cadre de l’Année de la francophonie - « Les mille nuits de Shéhérazade », une adaptation pleine de fantaisie signée Alain Plisson

Fidèle à son habitude de mettre en scène un nouveau spectacle chaque année, Alain Plisson présente à partir du 29 janvier et tout le long du mois de février, au Théâtre de Beyrouth, Les mille nuits de Shéhérazade. Spécialement conçue pour l’Année de la francophonie, cette création s’inspire d’un monument de la littérature persane. D’emblée, Plisson précise que «cette pièce n’a aucun point commun avec “Sur la terre comme au ciel”, qu’il avait réalisé l’an dernier pour le 125e anniversaire de la fondation de l’USJ. «Il s’agit là d’un spectacle joué par des jeunes et réalisé pour des jeunes, à partir de 9 ou 10 ans. Il sera donné surtout en matinées estudiantines, et pour des collèges. D’autant que cette année, dans les établissements scolaires, l’étude littéraire tourne autour des contes». «Cette fantaisie orientale», Alain Plisson la porte en lui depuis plus de vingt ans. En effet, c’est à la suite de voyages en Iran en 1974 et 1975 qu’il a le coup de foudre pour cette légende persane. Et qu’il a, dès lors, envie de la réécrire à sa façon pour une adaptation télévisée. Le projet de treize épisodes, en coproduction franco-iranienne, ne se fera pas, à cause de l’effondrement du régime du chah. La télévision libanaise le refuse, faute de moyens. Le scénario se retrouve au fond d’un tiroir jusqu’à ce que l’occasion de l’adapter sur scène se présente. «J’ai alors réduit le scénario, prévu pour treize heures, en une histoire d’une heure». Ce qui n’est pas une mince affaire. Surtout lorsqu’il s’agit de retenir l’essentiel. Et l’essentiel pour Alain Plisson réside dans sa vision propre de l’histoire de Shahriar et Shéhérazade. «Pour moi, Shahriar n’est pas le despote, le sanguinaire qui, trompé par sa première femme, tue par la suite ses épouses successives. Sa réputation de tueur de femmes a été surfaite, et il n’est pas responsable de toutes les morts qui ont eu lieu dans son palais. Shéhérazade n’est pas non plus une rouée qui retarde l’échéance de sa mort, en racontant au roi de belles histoires. Elle est amoureuse de Shahriar et c’est par amour pour lui qu’elle entreprend ce récit fleuve, qui prendra mille nuits». Une version très personnelle des Mille et une nuits que le metteur en scène défend en affirmant qu’il n’en respecte pas moins la trame de l’histoire. «Il y a des références aux personnages des contes, comme Sindibad le marin, Aladin, Ali Baba, le Grand Vizir… J’ai juste ajouté deux protagonistes : Abdullah le mendiant, qui rapporte à Shéhérazade les histoires qui se racontent dans les souks et sur les places publiques. Et “L’homme en noir” personnage maléfique qui veut se débarrasser des deux amoureux». Onze jeunes comédiens, en majorité fraîchement diplômés en études scéniques et audiovisuelles, entourent sur scène Alain Plisson qui s’est gardé le rôle du «Hakawati» (narrateur). Parmi les acteurs, certains sont des habitués des pièces de Plisson. À l’instar de Najla Younès (Shéhérazade), qui avait été la rose dans Le petit prince, il y a deux ans. Il y a aussi David Lteif, Youssef Germanos et Mohammad Fayad, qui avaient joué l’année dernière dans Sur la terre comme au ciel. Quant aux costumes et décor, ils sont également signés Alain Plisson. «J’ai voulu une épure scénique maximale. Le décor n’est constitué que d’espace, de marches et de quatre pans de voiles pour le côté aérien et léger de la pièce». Les costumes par contre (qu’il a lui-même conçus et qui ont été confectionnés par Maroushka) sont très riches, très beaux, d’un faste tout oriental. La scénographie s’appuie sur un jeu d’éclairage complexe et des musiques de compositeurs russes de la fin du XVIIIe siècle, comme Prokofiev, Borodine, Ivanov, imprégnées de «cette vague d’exotisme oriental». Ce spectacle, conçu dans un but pédagogique, table sur l’humour et le divertissement, pour atteindre un public jeune en âge et, pourquoi pas, en esprit. La première sera donnée le lundi 29 janvier au Théâtre de Beyrouth (Aïn el-Mreisseh) à 20h30 précises. Avis aux intéressés..
Fidèle à son habitude de mettre en scène un nouveau spectacle chaque année, Alain Plisson présente à partir du 29 janvier et tout le long du mois de février, au Théâtre de Beyrouth, Les mille nuits de Shéhérazade. Spécialement conçue pour l’Année de la francophonie, cette création s’inspire d’un monument de la littérature persane. D’emblée, Plisson précise que...