Des personnalités bahreinies ont appelé à une amnistie générale dans le cadre des réformes politiques annoncées dans le petit émirat du Golfe et prévoyant de restaurer le Parlement dissous en 1975. L’appel a été lancé par des participants à un séminaire tenu dimanche soir à Manama sur le projet d’une charte nationale prévoyant l’instauration d’une monarchie parlementaire à Bahrein qui sera soumis en février à un référendum, à l’initiative de l’émir, cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa. Les participants ont plaidé pour une abrogation de la loi sur la Cour de sûreté de l’État, une amnistie générale pour tous les prisonniers politiques et les opposants en exil et une liberté de presse et d’expression. Ces demandes rejoignent celles de l’opposition en exil, qui s’est manifestée notamment à l’occasion des troubles sporadiques qu’a connus Bahrein et qui ont fait au moins 38 morts de 1994 à 1999, date de l’accession de cheikh Hamad au pouvoir à la mort de son père.