Les loyalistes subodorent l’existence d’un maestro occulte

Le renard passe, passe, à chacun à son tour : ce sont aujourd’hui les loyalistes qui pointent un doigt accusateur en direction d’un «chef d’orchestre occulte» qui, à leur avis, aurait planifié «toute la kyrielle d’événements déstabilisateurs dont le pays politique est le théâtre depuis quelque temps». À les en croire, ce maestro mystérieux aurait commandité ou encouragé «tout : la polémique sur la présence militaire syrienne, l’affaire des disparus, la controverse sur le cas de Aoun, la campagne en faveur de la libération de Geagea et enfin les attaques de Joumblatt». Pour ces fidèles du pouvoir, «le but des manipulateurs est de donner de la scène libanaise une image de chaos et de divisions incontrôlables. Pour pouvoir soutenir ensuite que la présidence de la République est affaiblie. Mais aussi, probablement, pour faire échec au processus de rapprochement graduel et de normalisation entre le camp chrétien ou, si l’on préfère, l’Est politique et la Syrie». Il convient de signaler que selon plusieurs personnalités retour de Damas, les autorités syriennes ne cacheraient pas leur agacement face aux escarmouches qui se produisent sur la scène politique libanaise alors que la situation régionale reste si délicate.