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Actualités - CHRONOLOGIES

ENVIRONNEMENT- Exposition de produits chimiques et pétrochimiques - Les militants de Greenpeace protestent contre la pollution industrielle

Les militants de Greenpeace ne se lassent pas ! Dans le cadre de la campagne qu’ils mènent depuis plusieurs années déjà contre la pollution occasionnée par l’industrie – en expansion – des produits chimiques au Liban, les volontaires de l’organisation écologique internationale ont observé, hier après-midi, un mouvement de protestation à l’entrée du Forum de Beyrouth, où avait lieu l’inauguration de la première exposition des industries chimiques et pétrochimiques «Chem-Arab» qui réunit des exposants venus de plusieurs pays arabes et européens. Pour dénoncer la pollution industrielle, les activistes de l’organisation avaient plus d’une corde à leur arc. En effet, deux jeunes membres de Greenpeace se sont glissés le long du mur du bâtiment et y ont suspendu une immense bannière jaune sur laquelle était indiqué «Sarraf, soyez propre ! Freinez la pollution chimique». À l’entrée de la salle du Forum de Beyrouth, sept autres militants, vêtus d’une combinaison orange, ont formé une chaîne humaine à l’aide de bobines portant le nom de Greenpeace. Enfin, six autres membres ont porté des écriteaux appelant à l’arrêt de la pollution dans les différentes régions du Liban, notamment Selaata, Sibline et Chekka. «Cette exposition est une cérémonie officielle présentant le Liban comme étant une décharge des industries toxiques que refusent de garder les autres pays dans leur jardin», a déclaré Mlle Zeina al-Hajj, porte-parole de Greenpeace Méditerranée au Liban, qui a poursuivi : «Nos responsables accueillent chaleureusement les industries toxiques et sont disposés à investir dans la destruction de l’environnement et la dégradation de la santé publique». Cette manifestation, qui se voulait pacifiste, n’a pas manqué de soulever la colère des propriétaires du Forum de Beyrouth, des organisateurs de l’exposition et du président du comité de l’environnement de l’Association des industriels Hicham Abou Jaoudé qui ont accusé Greenpeace de violer leur propriété, d’être des «agents sionistes» et de «vouloir nuire aux relations libano-arabes, notamment aux relations libano-irakiennes». Interviewé par les journalistes, le ministre d’État Béchara Merhej, représentant le Premier ministre Rafic Hariri, a affirmé que les préoccupations de l’État n’entrent pas en conflit avec celles de Greenpeace. «Nous allons lutter ensemble contre la pollution», a-t-il insisté s’adressant à Mlle al-Hajj. Et d’ajouter : «L’État sera intransigeant quant à l’application des normes environnementales dans l’industrie. Le pays capable de faire face à la concurrence est celui qui respecte l’environnement. Nous refusons que le Liban soit un dépotoir des déchets toxiques». M. Jacques Sarraf, président de l’Association des industriels, ayant fait son entrée au moment où les activistes de Greenpeace ont déployé leur bannière, a annoncé, mi-figue mi-raisin : «Joignons nos efforts à ceux de Greenpeace pour bâtir un joli Liban. Nous avons besoin de leurs conseils». Il s’est également déclaré prêt à lutter contre la pollution industrielle, mais «indiquez-moi le nom des usines qui en sont responsables», a-t-il demandé. Et de conclure : «Je lutte pour un Liban vert. Mais le seul responsable de l’environnement demeure le ministère. C’est son travail !».
Les militants de Greenpeace ne se lassent pas ! Dans le cadre de la campagne qu’ils mènent depuis plusieurs années déjà contre la pollution occasionnée par l’industrie – en expansion – des produits chimiques au Liban, les volontaires de l’organisation écologique internationale ont observé, hier après-midi, un mouvement de protestation à l’entrée du Forum de...