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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

VIE POLITIQUe - L’ancien chef du gouvernement de militaires estime qu’il existe un feu vert à son retour - Aoun répond favorablement à l’initiative de Hariri

Après neuf ans d’exil, le général Michel Aoun s’apprête à regagner le pays. Il l’a annoncé hier, moins de vingt heures après la déclaration du chef du gouvernement Rafic Hariri l’invitant à revenir, lui garantissant en outre qu’il ne sera pas arrêté. Le général, qui a favorablement accueilli l’initiative de M. Hariri, ne veut toutefois rentrer au Liban que lorsqu’il se «sera assuré des intentions» des autorités à son égard. Non pas qu’il doute des propos de M. Hariri, à qui d’ailleurs il a rendu hommage, mais il redoute les agissements de certains services de sécurité qui échapperaient peut-être au contrôle du chef du gouvernement. «J’aurai préféré qu’il (le Premier ministre) se porte garant non pas de ma non arrestation, car rien dans mon dossier ne la justifie, mais que les services de sécurité ne m’agresseront pas», a-t-il dit. Dans un entretien accordé en soirée à L’Orient-Le Jour, le général Aoun s’est dit confiant dans l’initiative de M. Hariri, soulignant qu’elle ne peut pas avoir été lancée à la légère. Le chef du gouvernement, estime-t-il, ne l’aurait pas invité à regagner le pays s’il n’était pas persuadé qu’aucune charge substantielle n’était retenue contre lui. «M. Hariri s’est tenu informé de mon dossier. Il n’aurait pas pris cette initiative s’il ne l’avait pas au préalable examinée», a-t-il fait remarquer, en affirmant qu’il n’a rien à se reprocher. Dans une interview à Télé-Liban, le chef du gouvernement avait déclaré la veille que le général Aoun ne pouvait pas être poursuivi pour violation du devoir de réserve qu’il était tenu de respecter en contrepartie de l’amnistie dont il avait bénéficié ou pour l’acceptation de donations. Reste l’affaire du détournement de fonds publics dont il est accusé. M. Hariri a noté qu’elle est loin d’être prouvée et qu’il n’y a aucune action pénale à l’encontre du général. « Sans réserves » L’ancien chef du gouvernement de militaires a laissé entendre que M. Hariri n’aurait pas non plus pris cette initiative s’il n’y avait pas un feu vert à son retour au Liban. «Je sais que Hariri ne prend pas un engagement s’il ne peut pas l’honorer. Voilà pourquoi je prends son initiative au sérieux. Sans réserves», a-t-il dit. Mais cela ne veut pas dire pour autant que le général reviendra prochainement au Liban. Il veut d’abord s’assurer qu’il ne sera pas harcelé ou «agressé» par les services de sécurité, en rappelant «la lutte» qui existe entre le chef du gouvernement et ces services. Il veut surtout s’assurer qu’il ne fera pas l’objet de poursuites judiciaires à son retour. Pour lui, les propos de M. Hariri impliquent la mise en route d’une procédure «administrative» devant déterminer son innocence. Le général Aoun est aujourd’hui dans une phase d’attente, de «déminage». Il pense que l’initiative lancée par M. Hariri devra se répercuter dans les tout prochains jours sur le terrain et que le processus qu’elle implique nécessite un délai «de deux ou de trois mois» avant d’aboutir. L’ancien chef du gouvernement de militaires n’envisage donc pas de retourner au Liban avant d’avoir toutes les garanties sur sa sécurité. Au cas où tout se passerait bien, il rentrera «définitivement» au pays. Son retour, a-t-il insisté, n’est pas soumis à des conditions. «Je poursuivrai mes activités politiques», a-t-il fait valoir. Dans une interview à Radio Monte-Carlo et aux télévisions locales, le général Aoun a affirmé qu’il souhaite entretenir «les meilleures relations avec Damas». «Mais nous voulons que la Syrie reste chez elle et que le Liban demeure chez lui. C’est le seul moyen pour les deux pays d’avoir de bons rapports entre eux et d’être ensemble pour le meilleur et pour le pire», a-t-il encore dit.
Après neuf ans d’exil, le général Michel Aoun s’apprête à regagner le pays. Il l’a annoncé hier, moins de vingt heures après la déclaration du chef du gouvernement Rafic Hariri l’invitant à revenir, lui garantissant en outre qu’il ne sera pas arrêté. Le général, qui a favorablement accueilli l’initiative de M. Hariri, ne veut toutefois rentrer au Liban que...