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Actualités - CHRONOLOGIES

Parlement - Les milieux proches du président de la Chambre s’inquiètent des dépenses prévues par le gouvernement - Berry sort enfin de son mutisme politique

Le président de la Chambre Nabih Berry a mis fin hier à sa longue période de «jeûne» politique au cours de laquelle il s’était abstenu de toute déclaration publique en raison de la réprobation qu’avait rencontrée son initiative en direction de Bkerké. Il a donc reçu les journalistes accrédités au Parlement pour répondre à toutes leurs questions à l’occasion de la nouvelle année… y compris à celles qui concernent sa démarche d’ouverture. Pour lui, l’essentiel était de montrer à travers son initiative que les Libanais demeuraient unis et que la coopération syro-libanaise restait intacte. Malheureusement, son geste a été interprété comme une attaque dirigée contre le président de la République Émile Lahoud. En réalité, précise-t-il, tout le monde a pu constater que son initiative était en faveur de tous les Libanais et des relations libano-syriennes. Du reste, les contacts avec le patriarcat maronite ne se sont jamais interrompus et se sont poursuivis durant la période des fêtes. En réponse à une question, M. Berry a en outre indiqué qu’il était tout à fait naturel pour le chef de l’État d’exercer ses prérogatives et d’assumer son rôle à l’égard de la Syrie, conformément au principe de la séparation des pouvoirs. Le président de l’Assemblée a commenté par la suite les derniers développements sur la scène régionale, déclarant dans ce cadre en allusion à l’accord-cadre israélo-palestinien que le président Bill Clinton se propose de patronner : «Tout accord bancal se répercutera évidemment sur le Liban. C’est pour cette raison d’ailleurs que nous avons toujours réclamé une paix juste et globale». Il a ainsi comparé le processus des négociations israélo-palestiniennes à un «long-métrage américain dont l’objectif est d’assurer le maintien au pouvoir du Premier ministre israélien Ehud Barak» . «Nous devons suivre les événements de près et nous ne voulons pas porter des jugements a priori, même si l’Administration américaine n’a pas encore manifesté l’intention de modifier ses positions antérieures», a-t-il déclaré. Rappelant que Libanais et Palestiniens étaient unanimes à rejeter l’implantation des réfugiés, M. Berry a convoqué enfin les commissions parlementaires de l’Administration et de la Justice, de la Défense, de l’Intérieur, des Télécommunications et de l’Information à une réunion commune le mardi 16 janvier pour poursuivre le débat sur la question de l’écoute téléphonique. La principale préoccupation du président de la Chambre serait aujourd’hui la crise économique et sociale qui sévit dans le pays. C’est du moins l’avis des milieux proches de M. Berry. Celui-ci a certes applaudi à la baisse des taxes douanières décidée par le gouvernement Hariri, mais il s’inquiète en revanche de la manière dont l’Exécutif compte s’y prendre pour couvrir toutes les dépenses qu’il prévoit dans son prochain budget, en ce qui concerne notamment le développement des régions périphériques et défavorisées du pays.
Le président de la Chambre Nabih Berry a mis fin hier à sa longue période de «jeûne» politique au cours de laquelle il s’était abstenu de toute déclaration publique en raison de la réprobation qu’avait rencontrée son initiative en direction de Bkerké. Il a donc reçu les journalistes accrédités au Parlement pour répondre à toutes leurs questions à l’occasion de...