MÉDIAS Pétition en faveur de Naïm, Choucair et Khourya

Un groupe de journalistes et d’intellectuels a fait paraître hier une pétition protestant contre les poursuites engagées en justice pour dilapidation de fonds publics à l’encontre de l’ancien président du conseil d’administration de Télé-Liban Fouad Naïm et de deux membres de ce conseil Walid Choucair et Ibrahim Khoury. Le texte relève que ces poursuites ont été engagées «alors que les investigations judiciaires en cours sont dépourvues de vision globale, fondement de toute justice». «Nous attendions de la “réforme” que nous avions réclamée tout au long des années précédentes qu’elle ait une autre approche vis-à-vis de ceux qui ont servi l’État dans des conditions difficiles. Ces serviteurs qui ont tenté de donner une image vivante de Télé-Liban à une époque où la classe politique s’était liguée contre elle et avait fait le lit des télévisions issues du partage politique et confessionnel», écrivent les signataires. «Nous n’avons pas l’intention de nous ingérer dans le travail des juges, car nous sommes soucieux de l’indépendance effective – et non formelle – de la justice, tout autant que de la préservation des biens publics et de la lutte contre la corruption. Mais nous mettons en garde contre le développement d’un climat de diffamation qui menacerait la vie publique d’anéantissement et frapperait les fondements de la démocratie», concluent-ils. Voici les noms des signataires de la pétition : Rafic Khoury, Jamil Mroué, Élias Khoury, Abdo Wazen, Ibrahim Amin, Nasri Sayegh, Mona Ziadeh, Akl Awit, Joseph Samaha, Hazem Saghié, Fawaz Traboulsi, Samir Kassir, Joseph Bahout, Paul Achkar, Mohamed Soueid, Jidad Zein, Antoine Haddad, Sahar Baassiri, Sateh Noureddine, Abido Bacha, Paul Chaoul, Tanios Deaïbess, Hassan Daoud. Par ailleurs, les présidents des Ordres de la presse et des journalistes Mohammad Balbacki et Melhem Karam ont tenu une réunion hier soir en présence des membres des bureaux des deux ordres, au cours de laquelle ils ont discuté de la situation actuelle sur le plan de l’information et des développements judiciaires qui y sont liés. Les participants ont décidé de convoquer une séance urgente des conseils des deux ordres lundi à midi au siège de l’Ordre de la presse.