Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Nazisme: le retour

Réactualisé par le dernier «non» israélien à un retour des Palestiniens chez eux, le thème de l’implantation a lui-même attisé à nouveau la polémique sur la question des naturalisations dans le pays. N’étant ni le Canada, ni l’Australie, le Liban n’a sans doute pas les moyens de pratiquer une politique d’immigration à grand échelle. L’argument se défend et justifierait une loi restrictive à cet égard. Mais le problème est ailleurs. Avec effroi, on assiste entre-temps à des manifestations largement médiatisées de xénophobie et de racisme qui nous laissent sceptiques quant à la tolérance dont se vante le Liban par rapport aux autres pays de la région. Ainsi, à l’occasion d’un débat télévisé, l’un des chantres de cette discrimination intempestive se mettait récemment à gloser sur les travailleurs asiatiques au Liban. Pis encore, exhibant une lettre du ministre de l’Intérieur demandant aux services concernés de faciliter l’octroi de la nationalité à un handicapé physique qui ne pouvait présenter sa requête en personne, ledit chantre s’exclame : «N’avons-nous pas assez d’handicapés libanais à soigner ?» Si l’on peut convenir de la nécessité de limiter l’octroi des nationalités pour des raisons démographiques, rien ne nous oblige pour autant à traiter une catégorie de demandeurs comme des sous-hommes. Faut-il humilier des personnes humaines sous prétexte de défendre une cause aussi vitale soit-elle ? Mais il y a plus grave : nombre de compatriotes applaudissent sans vergogne à ces propos racistes. Se peut-il donc que le nazisme fasse école dans le pays ?
Réactualisé par le dernier «non» israélien à un retour des Palestiniens chez eux, le thème de l’implantation a lui-même attisé à nouveau la polémique sur la question des naturalisations dans le pays. N’étant ni le Canada, ni l’Australie, le Liban n’a sans doute pas les moyens de pratiquer une politique d’immigration à grand échelle. L’argument se défend et...