ASEAN- Fin des travaux de la 32e réunion ministérielle de Singapour La Chine pour une zone dénucléarisée en Asie

La Chine a publiquement apporté son soutien hier à la création d’une zone dénucléarisée en Asie du Sud-Est, devenant la première puissance nucléaire à apporter son appui à ce projet des 10 pays de l’Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean). Le chef de la diplomatie chinoise Tang Jiaxuan «a rendu publique l’acceptation de principe de la partie chinoise», a déclaré le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi au cours d’une conférence de presse marquant la fin des travaux de la 32e réunion ministérielle des pays de l’Asean et des rencontres avec les partenaires de dialogue. L’Asean regroupe les Philippines, la Thaïlande, le Laos, Singapour, la Birmanie, le Cambodge, Brunei, la Malaisie, le Vietnam et l’Indonésie. La Chine, les États-Unis, la Russie et l’Union européenne sont notamment au nombre de leurs 12 partenaires de dialogue. «Le ministre des Affaires étrangères a clairement indiqué que la Chine sera la première puissance nucléaire à adhérer au protocole de ce traité quand il sera ouvert pour signature», a indiqué Wang Yi. Les ministres des Affaires étrangères de l’Asean avaient inauguré la semaine dernière à Singapour la Commission de la zone dénucléarisée d’Asie du Sud-Est (SEANWFZ). Cette inauguration faisait suite à la signature en 1995 d’un traité par les pays de l’Asean interdisant la possession, la fabrication ou les tests d’armes nucléaires par les pays de l’Association, ainsi que le transport ou le stockage de matériaux nucléaires. Le traité, entré en vigueur il y a deux ans, prévoit aussi d’obtenir l’adhésion des cinq puissances nucléaires à ses objectifs mais aucune d’entre elles n’y avait encore souscrit. L’une des premières tâches de la commission, a indiqué son président, le ministre des Affaires étrangères de Singapour Shanmugan Jayakumar, sera d’établir des procédures de liaisons avec l’Agence internationale de l’énergie atomique, dont le siège est à Vienne, et d’autres instances internationales. Les membres de la SEANWFZ s’engagent aussi à ne pas se défaire en mer, sur terre ou dans l’atmosphère de matériaux radioactifs.