Indispensable pour combattre la criminalité

Si les autorités se montrent laconiques dès qu’il est question de surveillance des communications téléphoniques des hommes politiques, elles n’hésitent pas en revanche à détailler les cas qui commandent la mise en place d’un système de surveillance des lignes téléphoniques. Il s’agit, essentiellement, de cas liés à des dossiers de sécurité. De sources concordantes dans les milieux politiques et de sécurité, on souligne que l’écoute est indispensable pour lutter contre la criminalité. La surveillance des lignes téléphoniques s’impose dans le cadre d’une enquête sur un crime déterminé. Elle aurait été pratiquée lors des investigations consécutives à la découverte d’un détournement de fonds au ministère des Finances (affaire Raafat Sleiman) puis à l’assassinat du chef des Ahbaches, cheikh Nizar Halabi. Grâce à la surveillance de lignes téléphoniques, des réseaux internationaux de trafic de drogue ont pu être démantelés. L’écoute est entreprise dans ce cadre par les services de sécurité qui doivent toutefois obtenir l’autorisation préalable du Parquet. La Sûreté générale est en principe l’autorité en charge de la surveillance, mais elle coordonne son action avec les divers services de sécurité. L’écoute se pratique sur le réseau téléphonique fixe. La grande inconnue reste la surveillance des lignes GSM. Il n’a pas été possible en 1997 de répondre à la question de savoir si les lignes cellulaires étaient également surveillées, tout comme on n’avait pas pu savoir si les lignes des hommes politiques étaient mises sur écoute. Techniquement, la surveillance des lignes GSM est possible mais commande l’installation d’un logiciel ultrasophitiqué – et coûteux – dans les centraux téléphoniques. L’installation de ce système s’impose dans la mesure où le système GSM est basé sur des normes numériques, la parole se transmettant par des séries binaires.