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Actualités - CHRONOLOGIE

ÉLECTRICITÉ - " La France est calomniée", déplore Jouanneau Aide financière française pour la réparation des stations détruites

La France va financer sur protocole une bonne partie du matériel nécessaire à la remise en marche des deux centrales électriques libanaises détruites par l’aviation israélienne le 24 juin, a annoncé hier l’ambassadeur de France Daniel Jouanneau. Le montant des prêts à taux privilégiés que la France accorde au Liban n’est pas encore fixé, car l’Électricité du Liban (EDL) et Électricité de France (EDF) en sont encore à inventorier les besoins. Mais il sera de plusieurs centaines de millions de francs (FRF), a-t-on précisé de source diplomatique française. Il sera prélevé sur les sommes non utilisées inscrites aux protocoles franco-libanais des années 1995 à 97, qui s’élèvent à 600 millions de FRF (95 millions de dollars). L’ambassadeur français, qui venait d’avoir un entretien avec le directeur général de l’EDL, Georges Moawad, a ajouté devant la presse que «le gouvernement français a demandé à l’EDF d’aller vite» pour aider au rétablissement rapide de l’électricité. L’ambassadeur a saisi l’occasion pour dénoncer ce qu’il a estimé être de la part de certains médias libanais une campagne «inadmissible» contre la France. «Ce qui a été écrit à ce sujet est inacceptable», a-t-il dit, ajoutant : «Je n’accepte pas que mon pays soit calomnié de cette façon». Des journaux notamment le quotidien Al-Kifah al-Arabi, ont récemment estimé que la lenteur des réparations des centrales traduisait des rapports moins privilégiés entre Paris et Beyrouth depuis l’élection du président Émile Lahoud en novembre 1998 et le remplacement consécutif du Premier ministre Rafic Hariri, un proche du président français Jacques Chirac, par M. Sélim Hoss. Lors du bombardement israélien de ces centrales en 1996, les réparations, avec l’aide de la France, avaient été rapides. De source française, on a expliqué que cette fois «il y a de réels problèmes techniques» car une partie du matériel à remplacer n’est plus fabriquée ou n’est plus disponible dans les stocks français ou européens. M. Moawad avait annoncé dimanche que le courant serait totalement rétabli «dans un délai de deux mois, soit à partir de la mi-septembre». De son côté, l’ambassadeur de Grande-Bretagne au Liban, qui a rencontrée hier le ministre des Ressources hydro-électriques Sleiman Traboulsi, a déclaré que son pays est disposé à participer à la réparation des sous-stations principales de Jamhour et Bsalim.
La France va financer sur protocole une bonne partie du matériel nécessaire à la remise en marche des deux centrales électriques libanaises détruites par l’aviation israélienne le 24 juin, a annoncé hier l’ambassadeur de France Daniel Jouanneau. Le montant des prêts à taux privilégiés que la France accorde au Liban n’est pas encore fixé, car l’Électricité du Liban...