PROCESSUS DE PAIX - Barak se donne quinze mois pour réussir "Une occasion en or" pour Assad , déclare Clinton

Au terme de ses discussions sur la relance du processus de paix avec Ehud Barak hier à Washington, Bill Clinton, qui a annoncé un nouvel accord de sécurité avec Israël, a souhaité une «normalisation des relations» entre Washington et Damas, précisant dans la foulée que le président Assad a «une occasion en or» de s’impliquer dans les efforts de paix. «Nous espérons, a-t-il enchaîné, qu’il saisira cette occasion». De son côté, persévérant dans son optimisme, le Premier ministre israélien Ehud Barak a déclaré qu’il espérait achever les pourparlers de paix au Proche-Orient en quinze mois, soulignant que son gouvernement n’avait pas «l’intention de traîner les pieds pour trois années de plus». «Durant ces quinze mois, a-t-il précisé, nous saurons s’il y a un réel aboutissement et si nous allons mettre fin au conflit ou, si, et j’espère que cela ne sera pas le cas, nous sommes une nouvelle fois bloqués», a déclaré le Premier ministre israélien lors d’une conférence de presse conjointe avec le président Bill Clinton à la Maison-Blanche. M. Barak a souligné qu’il évoquait cette période de 15 mois car il n’existait pas de «solution miracle», qui «tomberait du ciel en trois semaines». Le nouveau chef du gouvernement israélien a, par ailleurs, souhaité une négociation immédiate sur les questions délicates du statut de Jérusalem, de l’État palestinien et du retour des réfugiés. À ce propos, cependant, les dirigeants palestiniens ont annoncé hier qu’ils refusaient cette approche souhaitant la mise en œuvre immédiate des accords de Wye Plantation avant toute négociation sur le statut final des territoires. Mais le Premier ministre israélien a rétorqué que si le leader palestinien Yasser Arafat était d’accord, il pouvait exister un moyen de «combiner l’accord de Wye avec la progression des négociations et la mise en place du statut final».