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Actualités - OPINION

Tourisme et environnement

«Le Liban, a dit le président Lahoud, a tout ce qu’il faut pour être un pays touristique : un temps clément, une nature très belle et des sites archéologiques de choix. Il doit donc en profiter et ne pas oublier que les statistiques montrent que les recettes touristiques sont parmi les plus importantes que peut s’assurer un État».* De quelle «nature très belle» parle le président Lahoud ? Des plages du littoral libanais qui du nord au sud, ont été presque entièrement bétonnées ? De notre mer polluée et souvent visiblement immonde ? De nos magnifiques forêts et espaces verts qui ne représentent plus que 6 % du territoire ? De nos belles montagnes rongées par les carrières ? De nos rivières souillées par les déchets ? De nos villes et villages défigurés par un développement urbain sauvage et un développement touristique aveugle qui mine ses propres ressources ? Un régime qui a eu le mérite de mettre un terme au pillage systématique du pays par une clique arrogante ne peut s’autoriser des discours creux alors que le pays n’est pas encore sorti de la zone de turbulence. Ce régime ne peut continuer de se payer le luxe d’un manque total de vision sur le plan de l’environnement, donc sur le plan du tourisme. En cette fin du XXe siècle, sans une politique globale et courageuse pour protéger l’environnement et l’héritage culturel du Liban il n’y aura pas de tourisme qui puisse apporter les recettes espérées par le chef de l’État. *L’Orient-Le Jour, mardi 6 juillet 1999.
«Le Liban, a dit le président Lahoud, a tout ce qu’il faut pour être un pays touristique : un temps clément, une nature très belle et des sites archéologiques de choix. Il doit donc en profiter et ne pas oublier que les statistiques montrent que les recettes touristiques sont parmi les plus importantes que peut s’assurer un État».* De quelle «nature très belle» parle le président...