Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

PARLEMENT - Des critiques sévères mais une confrontation est exclue Ouverture , ce matin , du débat budgétaire

C’est ce matin que commencera, au Parlement, l’examen du projet de budget 1999. Une soixantaine de députés sont appelés à prendre la parole au cours du débat qui sera retransmis en direct par les médias audiovisuels. Les discussions, qui s’étaleront jusqu’à jeudi, iront au-delà de l’examen du budget. De sources parlementaires concordantes, on s’attend à ce que la réunion se transforme en débat de politique générale. Comme le souligne M. Mohamed Abdel Hamid Beydoun, à L’Orient-Le Jour, «personne n’est satisfait de l’action du gouvernement». Ce mécontement sera de toute évidence répercuté dans les diverses interventions des parlementaires. Rappelons au passage que le temps de parole d’un député qui improvise son discours est d’une heure et d’une demi-heure pour celui qui a déjà préparé son texte. Beydoun s’attend à ce que les parlementaires se fondent sur le texte du projet de budget pour critiquer l’action du gouvernement dans son ensemble. Le député de Tyr constate en effet que le texte ainsi que le plan de redressement ne contiennent pas vraiment des éléments précurseurs d’une politique nouvelle ou d’une amorce de changement. Mécontentement de Berry M. Beydoun fait partie du bloc parlementaire présidé par M. Nabih Berry, qui ne cache pas depuis quelque temps son agacement face à certains aspects de la gestion du Cabinet Hoss, que ce soit au niveau économique ou politique. Le président de la Chambre a récemment exprimé l’espoir que l’Exécutif se montre «tolérant» au cours du débat budgétaire, laissant ainsi entendre que le gouvernement ne sera pas ménagé au cours de la réunion. M. Beydoun ainsi que le vice-président de la Chambre, M. Élie Ferzli, s’attendent d’ailleurs à ce que les interventions des députés soient «un peu fortes». Il s’agira, selon M. Beydoun, d’«évaluer la gestion du gouvernement et de tenter de rectifier le tir sur le plan politique». Il est intéressant de noter que de nombreux parlementaires envisagent dans ce cadre de s’arrêter dans leurs interventions sur le climat politique dans le pays. De sources concordantes, on exclut toutefois la possibilité d’une confrontation entre la Chambre et le gouvernement, même si l’opposition parlementaire, représentée essentiellement par les blocs de MM. Rafic Hariri et Walid Joumblatt, sera particulièrement sévère à l’égard de l’équipe de M. Sélim Hoss. M. Abdo Bejjani, membre du bloc de M. Joumblatt, a d’ailleurs donné le ton en notant samedi que le budget établi «ne favorise pas le développement mais sert à passer le temps». Il s’est aussi interrogé sur le bien-fondé de la nouvelle politique fiscale du Cabinet, estimant que de nouvelles taxes imposées à l’ombre d’une crise économique aiguë et alors que l’État ne dispose toujours pas d’un appareil compétent pour la perception des impôts, ne peut qu’aggraver la situation. De manière générale, l’opposition parlementaire considère «les prévisions des recettes» comme étant «irréalistes», comme nous l’a indiqué en soirée M. Béchara Merhej. Le ministre des Finances, M. Georges Corm, a anticipé les critiques des opposants en les accusant – hier, en réponse à une question de la presse – de «défigurer» le chiffre du déficit budgétaire en le situant à 58 % alors qu’il est de 43 %. Durant les quatre prochains jours, les membres des deux principaux blocs de l’opposition se relaieront pour relever ce qu’ils considèrent être comme des lacunes dans le projet de budget et dans la gestion de l’équipe Hoss. On ignore si M. Rafic Hariri, qui s’est rendu hier à Damas, participera au débat. Interrogées à ce sujet, des sources proches de l’ancien chef du gouvernement ont répondu : «Toutes les éventualités sont ouvertes», laissant ainsi entendre que M. Hariri, qui n’a plus assisté aux réunions parlementaires depuis la formation du Cabinet Hoss, pourrait participer ou, du moins, faire une apparition, lors du débat budgétaire.
C’est ce matin que commencera, au Parlement, l’examen du projet de budget 1999. Une soixantaine de députés sont appelés à prendre la parole au cours du débat qui sera retransmis en direct par les médias audiovisuels. Les discussions, qui s’étaleront jusqu’à jeudi, iront au-delà de l’examen du budget. De sources parlementaires concordantes, on s’attend à ce que la...