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Actualités - CHRONOLOGIE

JUSTICE La cour criminelle du Nord condamne l'employeuse de Fatmé à 13 ans de prison

La petite Fatmé (8 ans) torturée par ses employeurs a été enfin vengée. La cour criminelle du Liban-Nord, présidée par le juge Adel Khoury et ayant pour assesseurs les magistrats Charbel Rizk et Imad Zein, a condamné hier son employeuse Hanane Yehia Hamad à 13 ans de prison ferme. La cour a considéré que cette jeune dame – qui a accouché de son second enfant en prison – est coupable d’avoir pratiqué toutes sortes de tortures sur sa petite domestique Fatmé et elle a estimé qu’elle méritait pour ces actions des circonstances aggravantes. C’est donc une bien lourde peine qui retombe sur Hanane Yehia, qui pourtant avait nié jusqu’au bout les faits qui lui étaient reprochés. Son mari, Marwan Hamad a eu plus de chance, puisqu’il n’écope que d’un an de prison pour coups ayant causé des dommages. La cour a considéré qu’il s’agissait d’un délit et elle l’a donc condamné à une peine légère. Soucieuse de défendre jusqu’au bout cette enfant mutilée physiquement et moralement, la cour a aussi condamné son père, Moukheiber Jassem, à 3 mois de prison pour avoir placé son enfant chez des particuliers conformément aux dispositions du code du travail. Enfin, voulant autant que possible assurer à l’enfant victime des adultes un avenir meilleur, la cour a condamné les époux Hamad à lui verser des indemnités d’un montant de vingt-cinq millions de livres : vingt millions payables par Hanane et cinq millions par Marwan. Même le père, Moukheiber, a été condamné à verser un million de livres d’indemnité à sa propre fille. Celle-ci étant toutefois mineure, l’argent sera versé dans un compte en banque au nom du père… La cour n’a pas été en effet jusqu’à nommer un tuteur à la petite, considérant malgré tout qu’elle est mieux dans sa famille, même si celle-ci ne l’a pas toujours bien traitée. L’affaire qui a ému le Liban depuis des mois a donc enfin connu son dénouement judiciaire. Mais pour la petite fille qui essaie de réapprendre à vivre normalement, dans son petit village du Akkar, où pauvreté ne rime pas toujours avec dignité, elle ne connaîtra sans doute jamais d’épilogue. C’est vrai que l’enfance a, selon les psychologues spécialisés, une faculté étonnante d’oubli, mais qui peut savoir quelles séquelles Fatmé devenue adulte gardera de cette terrible expérience ? Hier, son avocate, Me Ghada Ibrahim, n’a pas essayé de lui expliquer les détails du jugement, se contentant de lui dire que Hanane, dont le seul nom fait encore frémir l’enfant, restera en prison et ne pourra plus la martyriser. La petite dormira donc tranquille désormais. La justice a fait de son mieux pour cela. Il reste encore à donner de l’espoir à toutes les autres petites Fatmé du Liban qui souffrent en silence…
La petite Fatmé (8 ans) torturée par ses employeurs a été enfin vengée. La cour criminelle du Liban-Nord, présidée par le juge Adel Khoury et ayant pour assesseurs les magistrats Charbel Rizk et Imad Zein, a condamné hier son employeuse Hanane Yehia Hamad à 13 ans de prison ferme. La cour a considéré que cette jeune dame – qui a accouché de son second enfant en prison –...