RÉFORME ADMINISTRATIVE L'État veut mettre les bouchées doubles

Les derniers préparatifs en vue du débat sur le budget qui aura lieu la semaine prochaine ayant été achevés, le gouvernement s’est employé sans tarder à paver la voie à une prochaine relance de la réforme administrative. Le Premier ministre a ainsi présidé hier une réunion élargie des responsables de tous les organismes de contrôle, en présence du ministre chargé de la Réforme administrative, Hassan Chalak. Les milieux de la présidence du Conseil ont accordé une importance particulière à cette réunion, la première du genre. Dix rapports relatifs à la refonte de l’administration ont été élaborés par les différents organismes de contrôle. Le pouvoir chercherait à mettre à exécution une réforme globale et radicale au niveau de l’appareil de l’État. Cette opération devrait toucher les 24 000 postes au sein de l’administration, dont 9 200 uniquement sont occupés. Sur les 15 000 postes vacants, il est possible d’en abolir près de 6 000, selon les sources proches du pouvoir. Dans l’attente que l’ensemble de la réforme soit mise en place, le Conseil des ministres entreprendra dans l’immédiat de pourvoir à 13 postes vacants de première catégorie. Parallèlement, l’Exécutif devra trancher le cas des directeurs généraux qui ont été évincés de leurs postes et mis à la disposition du chef du gouvernement au début du mandat du président Émile Lahoud.