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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : développement de l'offre du dollar

L’offre du dollar s’est sensiblement développée hier, à Beyrouth, et souvent au-dessous du point supérieur d’intervention de la Banque du Liban (BDL) à des fins de souscription aux bons du Trésor libanais. Toutefois, le maintien par la BDL de ses deux taux d’intervention à l’achat et à la vente du billet vert entre 1 502,00 et 1 514,00 LL a servi à le faire clôturer au taux moyen indicatif de 1 508,00 LL, comme depuis la mi-décembre dernier. Dans cette évolution, les établissements de crédit ont négocié le dollar en fin de journée entre 1 512,75 et 1 513,25 LL, après un départ entre 1 513,00 et 1 514,00 LL puis entre 1 512,50 et 1 513,50 LL, ont indiqué les cambistes. Selon ces mêmes milieux, le volume d’affaires est resté modérément étoffé avec quelque neuf millions de dollars échangés entièrement par les banques de la place aux alentours de 1 513,00 LL à l’achat et à la vente. Repli de l’euro et hausse du yen À l’étranger, l’euro, qui présentait la veille des signes de fermeté sur des déclarations de hauts responsables financiers et monétaires européens, a fini hier par se replier face au dollar. Au contraire, le yen a bénéficié de spéculations sur un nouveau plan de relance économique au Japon ainsi que de nouvelles statistiques encourageantes. La monnaie unique européenne s’est donc essoufflée hier, après l’ouverture de New York, passant outre les soutiens verbaux apportés la veille à son marché par les déclarations du président de la Banque centrale européenne (BCE), Wim Duisenberg, ainsi que par le commissaire européen, Yves-Thibault de Silguy, et les gouverneurs des banques centrales des trois pays de l’euro membres du groupe des Sept (Allemagne, France et Italie). À cela aurait contribué l’annonce d’une forte hausse de 2% des commandes de biens durables aux Etats-Unis le mois dernier contre une baisse révisée de 5 % à 3,9 % en février, témoignant que la première économie mondiale ne semble toujours pas s’essouffler, à la veille de la publication demain de la première révision des chiffres du produit intérieur brut (PIB) américain au premier trimestre. De ce fait, la plupart des opérateurs, qui estimaient que l’euro n’est pas encore tiré d’affaire et qu’il rechutera tant que l’économie américaine ne donnera pas de signes de ralentissement, ont donc préféré hier prendre rapidement les gains que leur procure sa récente hausse. Cela d’autant qu’ils s’attendent demain à de bons chiffres sur la croissance américaine au premier trimestre. De son côté, le yen s’est apprécié face au dollar, bénéficiant d’anticipations au sujet d’une éventuelle adoption d’un nouveau plan de relance de l’économie japonaise à l’occasion de la rencontre lundi prochain entre le Premier ministre nippon, Keizo Obuchi, et le président américain, Bill Clinton. Cette perspective a été renforcée hier par des déclarations attribuées au chef de la commission fiscale au Japon, Hisashi Kato, appelant à une réduction des impôts de 15 000 milliards de yens (125 milliards de dollars) ainsi que par la progression inattendue de 2,2 % de la production industrielle japonaise le mois dernier par rapport à son niveau de février. Dans ces conditions, le dollar n’a pas tardé à renouer avec la baisse face au yen tout en repartant à la hausse contre l’euro, se négociant à New York comme suit : – 1,0618 pour un euro contre 1,0660, la veille – 1,6135 pour un sterling contre 1,6180 – 1,8420 DM contre 1,8350 – 6,1775 FF contre 6,1540 – 1,5140 FS contre 1,5075 – 1823,25 lires contre 1814,90 – 119,35 yens contre 120,40. Bourse de Beyrouth : marché étale Sur les places boursières, la Bourse de Beyrouth s’est ressentie hier, de la baisse des actions B de Solidere de 7 1/4 à 7 1/8 dollars, dans une proportion plus grande que la hausse des actions des Ciments Libanais de 22/32 à 23/32 dollar, dans un marché stable et étale sur le restant de la cote. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a diminué de 0,11 % à 75,05 points, alors que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires s’est maintenu en l’état à 178,42 points. Ce mouvement s’est effectué hier dans un volume d’affaires très mince avec 21 180 actions échangées d’une valeur globale de 202 088 dollars. Wall Street a testé le seuil des 11 000 points Sur les autres places boursières, Wall Street a battu hier un nouveau record de hausse en séance, dépassant allègrement la barre des 10 900 points pour tester le seuil des 11 000 points. L’annonce d’une hausse inattendue de 2 % des commandes de biens durables le mois dernier, conjuguée à de bons résultats trimestriels de grandes sociétés américaines supérieurs aux attentes des analystes dans un contexte de faible inflation et de croissance soutenue en 1999, semble expliquer cet engouement pour les placements en actifs américains. Ce mouvement s’est développé encore hier, abstraction faite des ventes bénéficiaires touchant les valeurs de la haute technologie car les investisseurs se sont rapidement tournés vers les valeurs susceptibles de bénéficier au mieux de la croissance économique. En effet, l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles a rebondi d’un plus bas à 10 811,09 points à un plus haut à 10 933,08 points, avant d’afficher en préclôture 10 923,03 points, en nouvelle hausse de 91,32 points sur la veille. Faiblesse des Bourses européennes Les marchés boursiers européens s’inscrivaient dans le négatif, hier, après les records enregistrés la veille. L’enthousiasme pour les valeurs technologiques s’estompait alors que quelques informations défavorables de sociétés pesaient sur les marchés. La Bourse de Paris perdait 0,37 %, celle de Londres 0,10 % et celle de Francfort 0,13 %. Volkswagen cédait plus de 6,00 %, à la suite de perspectives de résultats décevantes accompagnant ses résultats trimestriels parus mardi. Sur le marché des changes, l’euro était stable contre le dollar, réagissant aux déclarations du gouverneur de la Banque centrale européenne (BCE) Wim Duisenberg notamment. Les marchés asiatiques se sont repliés pour la plupart sur des éléments proprements intérieurs. Pour les opérateurs, les résultats décevants de Volkswagen sont un rappel de la fragilité de l’économie européenne. Les valeurs françaises de l’automobile, qui avaient récemment profité de l’attente de résultats trimestriels satisfaisants, reculaient. Renault abandonnait 0,60 % et PSA Peugeot Citroën 3,40 %, en dépit d’une réaction favorable des analystes à la progression de 3,9 % du chiffre d’affaires du premier trimestre. À Londres, les gains des valeurs pétrolières atténuaient l’effet de la faiblesse générale. BP Amoco s’adjugeait 2,90 % et Shell 1,00 %, suivant la hausse des cours du pétrole brut. Le mouvement de concentration observé ou anticipé dans l’industrie européenne de la défense profitaient à British Aerospace. Selon le Financial Times, la société britannique discute avec Lagardère et Finmeccanica de la constitution d’un pôle européen des missiles. Volkswagen a annoncé une progression de 2,9 % des résultats du premier trimestre mais ajouté n’être pas certain qu’ils progressent sur l’ensemble de l’année. Tokyo : en baisse La Bourse de Tokyo n’a une nouvelle fois pas réussi à terminer au-dessus de la barre des 17 000 points, échouant à conserver jusqu’à la clôture les gains enregistrés en matinée dans le sillage du nouveau record inscrit la veille par Wall Street. L’indice Nikkei a cédé 15,03 poins (ou -0,1 %) pour revenir à 16 942,2 pts. L’indice Topix a perdu 2,78 points à 1 347,64. Le volume des transactions a été important avec 677 millions d’actions changeant de mains, contre 633,4 millions la veille. La Bourse avait ouvert en hausse, dopée par le nouveau record à Wall Street.
L’offre du dollar s’est sensiblement développée hier, à Beyrouth, et souvent au-dessous du point supérieur d’intervention de la Banque du Liban (BDL) à des fins de souscription aux bons du Trésor libanais. Toutefois, le maintien par la BDL de ses deux taux d’intervention à l’achat et à la vente du billet vert entre 1 502,00 et 1 514,00 LL a servi à le faire clôturer au taux...