ATHLÉTISME - Fédération internationale L'IAAF étudie la gestion automatique des faux départs

La commission technique de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a récemment demandé au conseil de cette instance que les faux départs soient désormais gérés par une machine et non plus par le starter. «La commission a proposé que le deuxième coup soit automatique au cas où le temps de réaction d’un athlète soit inférieur au centième de seconde après le coup de pistolet du starter», a indiqué Giorgio Reineri, porte-parole de l’IAAF, précisant que le juge serait toujours chargé d’attribuer le faux départ «s’il l’a vu». Le conseil de l’IAAF devra statuer sur cette proposition à l’occasion de sa réunion des 19 et 20 mai, la décision finale revenant au congrès qui se réunira mi-août en prélude des Mondiaux de Séville. «Si cette règle est adoptée, elle peut être mise en place dès les championnats du monde de Séville car Seiko possède déjà l’équipement nécessaire pour ce rappel automatique», a affirmé le porte-parole. Suspension Slaney : une « imposture », selon l’avocat de l’athlète américaine La suspension de deux ans pour dopage à la testostérone de l’Américaine Mary Slaney, confirmée par la commission d’arbitrage de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) ce week-end à Monte-Carlo, constitue une «imposture», a estimé lundi Doriane Lambelet Coleman, un des avocats de l’athlète, qui a toujours clamé son innocence. «Il est triste de voir l’organisme dirigeant de l’athlétisme mondial promouvoir un programme de contrôle (antidopage) qui n’est qu’une imposture aux dépens d’une de ses plus grandes athlètes», a-t-elle souligné depuis son domicile à Durham (Caroline du Nord). «Cela ne fait que montrer la nature corrompue de cette organisation et le fait qu’elle n’est pas intéressée par un programme de contrôle scientifiquement sain». Mary Slaney, sans doute la meilleure spécialiste américaine du demi-fond de tous les temps, avait été contrôlée positive lors des sélections olympiques américaines en juin 1996. Suspendue par l’IAAF, Slaney avait été réintégrée en 1997 par la Fédération américaine, remportant la médaille d’argent du 1500 m aux Mondiaux en salle de 1997 à Paris, dont elle a été dépossédée ce week-end au profit de la Française Patricia Djaté. Mais l’athlète et ses avocats soutiennent que les critères retenus par la Fédération internationale pour un dopage à la testostérone, un taux de testostérone-épitestostérone supérieur à 6 pour 1, n’ont aucune valeur en ce qui concerne les femmes, notamment celles prenant la pilule, et ont introduit un recours devant un tribunal fédéral d’Indianapolis. «La décision est entièrement basée sur la fiction qu’un taux testotérone/épitestostérone élevé est suffisant pour constituer une preuve de dopage, a encore déclaré l’avocat de Mary Slaney. Cette fiction est en contravention avec les règles du Comité international olympique, les données scientifiques disponibles et l’opinion des propres experts de la Fédération internationale». Records ratifiés Deux records du monde en salle, établis le 25 février à Stockholm, ont été ratifiés par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) : les 2 min 30 sec 94/100 de la Mozambicaine Maria Mutola sur 1000 m et les 4,56 m de l’Allemande Nicole Rieger-Humbert au saut à la perche. Lamine Diack reconduit à la présidence de la Confédération africaine Le Sénégalais Lamine Diack a été réélu mardi pour un mandat de 4 ans à la présidence de la Confédération africaine d’athlétisme amateur (CAAA), à l’issue d’un congrès ordinaire qui s’est tenu les 26 et 27 avril à Abidjan. Quelque 43 pays présents, sur les 53 affiliés, ont manifesté leur confiance par un consensus autour de M. Diack. Lamine Diack, 66 ans, ancien champion de France civil et universitaire de saut en longueur entre 1958 et 1959, est à la tête de la CAAA depuis sa création en janvier 1973.