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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : marché stable et sans relief

Le marché libanais des changes a repris ses activités hier, au lendemain du long chômage de l’Achoura, dans un climat toujours calme. La réticence des opérateurs à l’offre comme à la demande du dollar et le maintien par la Banque du Liban (BDL) de ses deux taux d’intervention à l’achat et à la demande de cette monnaie entre 1 502,00 et 1 514,00 LL, ont contribué à la faire stabiliser pendant toute la journée au taux moyen indicatif de 1 508,00 LL, comme depuis la mi-décembre. De leur côté, les établissements de crédit ont continué à négocier le billet vert pratiquement au point supérieur d’intervention de la BDL, soit entre 1 513,75 et 1 514,25 LL, en l’absence de nouvelles initiatives à l’achat et à la vente, ont indiqué les cambistes de la place. Selon ces mêmes milieux, le volume d’affaires de la journée d’hier n’aurait pas dépassé huit millions de dollars, en partie cédés par la BDL à 1 514,00 LL, dans un marché sans relief. L’euro soutenu par les déclarations À l’étranger, l’euro s’est ressaisi face au dollar hier, sur les marchés des changes internationaux, profitant de commentaires de soutien voilé de la part de plusieurs gouverneurs de Banques centrales européennes au lendemain de la réunion des grands argentiers du groupe des Sept (pays occidentaux les plus industrialisés) à Washington. Le yen s’est en revanche replié face au billet vert en l’absence de déclarations à son sujet par les ministres des Finances et gouverneurs de Banques centrales du groupe des Sept. De fait, les opérateurs ont eu hier les premiers signes que la Banque centrale européenne (BCE) est un peu préoccupée par la glissade de l’euro contrairement à l’impression prévalant sur les marchés auparavant. À cet égard, ils ont été sensibilisés par une déclaration commune faite par les gouverneurs des Banques centrales des trois pays de l’euro membres du groupe des Sept (Allemagne, France et Italie) estimant que la monnaie unique européenne avait un potentiel d’appréciation, en d’autres termes qu’elle avait suffisamment baissé. Il en est de même de la déclaration du commissaire européen Yves-Thibault de Silguy qui a à son tour affirmé que la monnaie unique européenne disposait d’une grande marge d’appréciation. Dans la même optique, le ministre français des Finances, Dominique Strauss-Kahn, a déclaré également que la France et ses partenaires de la zone euro n’ont aucune intention d’adopter une attitude de «tranquille insouciance» vis-à-vis de la monnaie unique. Cela d’autant que le président de la BCE, Wim Duisenberg, faisait savoir hier qu’un affaiblissement de l’euro serait une préoccupation, estimant que les fondamentaux sur le plus long terme dans la zone euro tendent plutôt vers une appréciation de la monnaie unique que vers un affaiblissement. Ces propos ont donc contribué à soutenir l’euro dont l’évolution semblait jusque-là être traitée avec une «indifférence tranquille», malgré qu’il faudrait plus que des interventions verbales pour que cette monnaie reparte à la hausse face au dollar, estime-t-on dans les milieux cambistes. Quant au yen, il s’est progressivement replié hier face au dollar au terme d’une journée particulièrement calme et en perspective des congés célébrant au Japon la Golden Week la semaine prochaine. Ce repli de la devise nippone s’explique aussi par les déclarations du ministre japonais des Finances, Kiichi Miyazawa, affirmant qu’il ne projetait pas de proposer un nouveau budget afin de financer des mesures supplémentaires pour relancer la croissance, malgré les pressions internationales. Pour ce qui est du sterling, il s’est également apprécié, profitant aussi bien de la contraction du déficit budgétaire britannique en février que de l’enquête trimestrielle réalisée par la Confédération de l’industrie britannique confirmant une amélioration de la confiance dans le secteur manufacturier. Cela étant, le dollar s’est montré vulnérable face aux monnaies européennes, se négociant à New York comme suit : – 1,0660 pour un euro contre 1,0580, la veille. – 1,6185 pour un sterling contre 1,6120. – 1,8340 DM contre 1,8475. – 6,1515 FF contre 6,1990. – 1,5080 FS contre 1,5135. – 1 815,50 lires contre 1 828,75. – 120,50 yens contre 119,25. Bourse de Beyrouth : rude chute de la Banque Libanaise pour le Commerce (-19,42 %) Sur les places boursières, la Bourse de Beyrouth s’est sévèrement ressentie hier de la forte chute des actions de la Banque Libanaise pour le Commerce de 17 3/8 à 14,00 dollars (-19,42 %) ainsi que de la baisse de 5 % des actions de la société Rymco, dans une proportion largement plus grande que la hausse de 4,76 % des actions des Ciments libanais, dans un marché autrement stable sur le restant de la cote. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a diminué de 3,96 % à 75,13 points, ainsi que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires qui a cédé 5,78 % à 178,42 points. Cette évolution s’est produite hier dans un marché étoffé par la négociation hors Bourse de 170 000 actions Solidere de la catégorie «A» à 7 3/8 dollars, soit à un taux sensiblement supérieur à celui pratiqué officiellement à la cote et fixé hier à 7,00 dollars. De ce fait, le volume d’affaires a totalisé 203 693 actions d’une valeur globale de 1 666 825 dollars, dont 170 000 actions Solidere de 1 253 750 dollars. Wall Street : nouveau record de hausse Wall Street a battu hier tous ses précédents records de hausse, les grandes vedettes de la cote s’étant envolées à l’assaut de nouveaux sommets, dopées par les résultats meilleurs que prévu pendant le premier trimestre. Les valeurs de la haute technologie, qui avaient subi la pression de quelques ventes bénéficiaires au lendemain de leur flambée de la veille, n’ont pas tardé à renouer avec la hausse avec une facilité déconcertante. L’annonce par le Conference Board que son indice mesurant la confiance des consommateurs américains est remonté de 134,00 points en mars à 134,90 points en avril est venue soulager la cote et redonner plus d’actualité à l’achat d’actifs américains. C’est ainsi que l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles a bondi d’un plus bas à 10 719,16 points à un plus haut à 10 856,86 points, avant d’afficher en préclôture 10 835,71 points, en hausse de 117,12 points sur la veille. Les télécoms toujours en vedette en Europe Les marchés boursiers se sont inscrits à de nouveaux records de hausse en Europe hier, grâce surtout aux gains enregistrés par les valeurs de la haute technologie et des télécommunications dans un climat euphorique. La plupart des grandes Bourses européennes étaient à la hausse, dopées par les performances de Wall Street. L’indice Footsie des 100 principales valeurs de la Bourse de Londres a fini sur un gain de 90 points à 6 593,60 points, soit un record absolu de clôture. La Bourse de Paris a enfin battu hier son record de clôture inscrit le 17 juillet dernier et l’indice CAC 40 a fini donc à 4 390,92 points, en hausse de 106,52 points sur la veille. Les autres places boursières étaient également à la fête : l’indice Dax de la Bourse de Francfort a gagné 95,69 points à 5 364,81 points, l’indice Euro Stoxx 50 a gagné aussi 1,95 % et Zurich 2,05 %. Tokyo : gain médiocre La Bourse de Tokyo a terminé mardi sur une hausse de 0,2 % après la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs de Banques centrales du G7, mais a une nouvelle fois échoué à s’inscrire en clôture au-delà de la barre des 17 000 points, selon des sources de marché. L’indice Nikkei, soutenu par la bonne tenue des valeurs de haute technologie, a progressé de 38,76 points à 16 957,27 points. L’indice élargi Topix a pris 6,58 points à 1 350,42. Quelque 633,38 millions de transactions ont été réalisées contre 562,78 la veille.
Le marché libanais des changes a repris ses activités hier, au lendemain du long chômage de l’Achoura, dans un climat toujours calme. La réticence des opérateurs à l’offre comme à la demande du dollar et le maintien par la Banque du Liban (BDL) de ses deux taux d’intervention à l’achat et à la demande de cette monnaie entre 1 502,00 et 1 514,00 LL, ont contribué à la faire...