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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Hoss souhaite que le comité de surveillance condamne Israël Chebaa : Beyrouth réclame l'intervention de l'Onu pour rapatrier les déportés

Le Liban a demandé hier au secrétaire général des Nations unies Kofi Annan d’entreprendre des démarches urgentes afin d’obtenir le retour dans leurs foyers des habitants de Chebaa déportés par l’armée israélienne. Cette localité, on le sait, se trouve dans la zone occupée. Parallèlement, le chef du gouvernement Sélim Hoss a exprimé le souhait que le comité international de surveillance pour le Liban-Sud, qui doit se réunir aujourd’hui à Naqoura, condamne Israël pour avoir ordonné ces déportations. De source diplomatique citée par notre correspondant au palais Bustros Khalil Fleyhane, on précise que 18 personnes ont été expulsées mardi par Israël de Chebaa (et non 26 comme indiqué précédemment), ce qui porte le total des déportés de cette localité depuis le début de l’année à 70. Selon cette source, le représentant du Liban aux Nations unies devait transmettre à M. Annan un message du Premier ministre réclamant officiellement son intervention auprès de l’État hébreu afin de rapatrier le plus rapidement possible tous les déportés. Le message insiste sur le fait que les dernières personnes expulsées, parmi lesquelles des vieillards et des enfants, n’ont commis d’autre crime que d’être des proches de membres de l’Armée du Liban-Sud (ALS) qui avaient déserté il y a quelques jours. Beyrouth fait valoir en outre auprès du secrétaire général de l’Onu que Chebaa est sous la responsabilité de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) et plus particulièrement des Casques bleus indiens. Le gouvernement estime donc que toute agression contre cette localité est aussi une agression contre l’Onu. De son côté, M. Hoss a donné hier au palais Bustros des directives pour qu’un dossier exhaustif sur Chebaa soit soumis à la réunion du comité international de surveillance chargé de veiller au respect des arrangements d’avril 1996. À la demande du Premier ministre, la délégation libanaise insistera pour obtenir du comité une condamnation d’Israël sur l’affaire des déportations. À ce propos, M. Hoss a entrepris hier des contacts avec les ambassadeurs des États-Unis et de France, David Satterfield et Daniel Jounneau, dont les pays sont les coprésidents du comité de surveillance. Il leur a demandé d’agir pour mettre un terme aux souffrances des habitants de Chebaa et pour obtenir le retour des déportés. Au sujet de ces derniers, le chef du gouvernement a ordonné aux services concernés de leur assurer toute l’aide dont ils pourraient aussi besoin, notamment en édifiant un campement de tentes pour les accueillir sur la ligne de démarcation séparant la zone occupée du reste du pays, non loin de Chebaa, conformément à la demande des déportés eux-mêmes. M. Hoss a reçu hier une délégation d’habitants de la localité, qui lui a remis le texte d’un communiqué réclamant un plan d’action pour renforcer la résistance contre l’occupation au Liban-Sud et un sommet spirituel qui serait destiné à interdire toute collaboration avec l’État hébreu. Selon des témoignages d’habitants, Chebaa a connu ces derniers jours un climat de soulèvement, après la déportation de 18 personnes. L’imam du village, cheikh Ismaïl Dalla, aurait été agressé par des miliciens de l’ALS. Hier, des habitants ont observé un sit-in dans la mosquée pour protester contre les agissements des forces d’occupation.
Le Liban a demandé hier au secrétaire général des Nations unies Kofi Annan d’entreprendre des démarches urgentes afin d’obtenir le retour dans leurs foyers des habitants de Chebaa déportés par l’armée israélienne. Cette localité, on le sait, se trouve dans la zone occupée. Parallèlement, le chef du gouvernement Sélim Hoss a exprimé le souhait que le comité...