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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - L'armée israélienne évoque toujours un accord avec Damas Berry : le Liban ne sera pas le garde-frontière d'Israël

Le président du Parlement Nabih Berry a estimé hier que l’unique objectif d’Israël était d’«arracher» le Liban à la Syrie et vice versa et que le retrait israélien du Liban-Sud, dont il est question, ne serait pas un «véritable retrait». Pour M. Berry, il n’est en tout cas pas question pour le Liban de devenir le «garde-frontière» de l’État hébreu. «Ce qui est voulu, c’est que le Liban soit arraché à la Syrie ou la Syrie au Liban. C’est l’unique objectif recherché par le biais de la menace de retrait», a déclaré M. Berry dans une allocution prononcée devant un congrès de scoutisme à Msaileh (Liban-Sud). «Israël tente aujourd’hui d’exploiter son annonce de retrait pour lancer une campagne diplomatique et médiatique destinée à faire assumer au Liban et à la Syrie des responsabilités pour d’éventuels incidents transfrontaliers», a-t-il ajouté. «Disons-le franchement: le retrait ne signifie pas la paix. Il ne signifie pas non plus que le Liban sera le garde-frontière d’Israël», a-t-il dit. «La paix est une affaire globale liée à la nature du conflit dans la région et à ses causes fondamentales, notamment l’exil du peuple palestinien et la colonisation (juive) sur sa terre», a poursuivi M. Berry. «Mais le Liban n’est pas une terre sans peuple pour qu’il devienne une patrie de rechange (pour les Palestiniens)», a-t-il souligné. «C’est pourquoi le non-règlement de la question des réfugiés palestiniens, à qui il faudrait reconnaître le droit au retour, est en soi une véritable agression permanente contre le Liban et la Syrie et contre tout État qui s’est solidarisé avec eux», a-t-il estimé. Tel-Aviv : l’armée favorable à un accord À Tel-Aviv, un haut responsable militaire israélien a affirmé hier que le plan de retrait du Liban-Sud que l’armée israélienne doit présenter le mois prochain au gouvernement d’Ehud Barak s’inscrit dans le cadre d’un accord avec la Syrie. Ce responsable, qui a requis l’anonymat, a refusé de dire s’il y aurait un retrait même en l’absence d’un tel accord avec la Syrie. Le plan de l’armée israélienne est «de se retirer dans le cadre d’un accord (avec la Syrie) d’ici au 7 juillet», a-t-il déclaré aux journalistes. «Nous ne parlons pas d’un retrait unilatéral du Liban-Sud», a-t-il poursuivi. Pressé de questions sur le conseil que donnerait l’armée israélienne à M. Barak, faute d’accord avec la Syrie d’ici à cette échéance, ce responsable a déclaré qu’il ne savait «pas ce que sera notre recommandation». Dans une telle éventualité, «nous devrons regarder, réfléchir et évaluer la situation», a-t-il poursuivi. «La principale question» pour Israël est d’«assurer la sécurité de la région nord d’Israël et de minimiser (ses) pertes en vies humaines», a-t-il encore dit. Au Liban-Sud, sept Libanais, dont un instituteur, ont été enlevés vendredi par l’armée israélienne, a affirmé samedi dans un communiqué le comité de soutien aux prisonniers libanais en Israël. Il a indiqué que les sept personnes avaient été emmenées de leur village de Aita al-Chaab, dans le secteur ouest de la zone occupée par Israël, à Khiam, la prison dirigée par l’Armée du Liban-Sud (ALS). L’armée israélienne expulse régulièrement des Libanais de la zone qu’elle occupe et procède également à des arrestations de Libanais soupçonnés de soutien aux organisations qui luttent contre l’occupation israélienne. Plus de 140 Libanais, dont des femmes et des adolescents, sont détenus à Khiam, certains depuis de longues années. Quarante-deux autres Libanais sont des «détenus administratifs» en Israël. Des groupes de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International et Human Rights Watch, dénoncent régulièrement les conditions de détention de ces Libanais, en faisant état de torture et de mauvais traitements.
Le président du Parlement Nabih Berry a estimé hier que l’unique objectif d’Israël était d’«arracher» le Liban à la Syrie et vice versa et que le retrait israélien du Liban-Sud, dont il est question, ne serait pas un «véritable retrait». Pour M. Berry, il n’est en tout cas pas question pour le Liban de devenir le «garde-frontière» de l’État hébreu. «Ce qui...