Dans le monde Folie de l'horreur (photos)

Avec le succès de «The House on Haunting Hill» au box-office américain, une nouvelle tendance se confirme à Hollywood ; la mode des films d’horreur. Certes le courant ne peut être ni innovateur ni même nouveau, puisque les meilleurs films d’horreur existent déjà. Pourtant, cette nouvelle vague présente des films parfois intéressants. Dossier. L’influence des films d’adolescents Il est clair que la tendance fut initiée par le succès de la série des Scream (le troisième volet est en post-production). En 1996, le premier Scream de Wes Craven rapporte tellement de recettes que les autres ne tardent pas à déferler : de I Know What You Did Last Summer à Urban Legend au grotesque The Faculty de Robert Rodriguez. La vague avait bien commencé, mais n’a pas tardé à devenir inutile et rébarbative : des films qui se résument à des adolescents criards. Une seule personne est d’ailleurs responsable de l’écriture de toutes ces histoires ; Kevin Williamson, un scénariste directement sorti de la télévision qui n’a pas tardé à se reconvertir dans la réalisation (c’est tellement facile actuellement!) avec le récent Teaching Miss Tingle. Un retour aux traditions d’antan Les fans du film d’horreur s’accordent tous pour dire que l’ingrédient principal de la réussite pour un film de ce genre est de laisser libre cours à l’imagination du spectateur ; oubliez donc des films comme The Haunting de Jan De Bont ou Psycho de Gus van Sant qui sont plus des horreurs que des films d’horreur. Par contre, une nouvelle série de films sera au goût des amateurs du genre. Un exemple est The Sixth Sense, réalisé par un jeune metteur en scène de 29 ans, M. Night Shyamalan (voir ci-dessus). L’intensité émotionnelle du film et les interprétations sont tellement vives que l’on parle déjà de présence aux Oscars surtout pour le jeune acteur de 11 ans Haley Hoel Osment qui crève l’écran. The Blair Witch Project enthousiasme aussi les critiques et les fans (un épisode télévisé se prépare sous le nom de The Curse of the Blair Witch) et ce qu’il y a de très appréciable dans ce «faux-documentaire» est justement le recours à l’imagination, un côté interactif qui a un effet terrifiant! The House on Haunted Hill de William Malone est, lui, un remake d’un film de 1958 dont l’action s’apparenterait aux romans d’Agatha Christie. D’autres bonnes surprises viennent aussi de Stigmata de Rupert Wainwright (comparé à The Exorcist) et Sleepy Hollow réalisé (heureusement!) par Tim Burton sur le mythe connu des hommes sans tête avec Johnny Depp et Christina Ricci. Tim Burton avait, lui, réalisé un film sur la vie du maître des mauvais films d’horreur Ed Wood (toujours avec Depp). Un pas vers le passé Qui parle d’horreur ne peut s’empêcher d’évoquer des titres comme de The Shining, The Exorcist, The Omen, Rosemary’s Baby, Carrie. C’est de la fin des années 60 au début des années 80 qu’ont été tournés les films d’horreur les plus inventifs et plus terrifiants. Mais il ne faut pas oublier pour autant l’impact d’Alfred Hitchcock ou Robert Wise et tant d’autres noms dans la première moitié du siècle surtout les Stanley Kubrick, Richard Donner, Brian De Palma, William Friedkin (The Exorcist) ou autres Roman Polanski. Sommes-nous si loin de cette période ? Peut-être pas, puisqu’un nouveau The Exorcist sortira en l’an 2000 sous le titre de The Exorcist 4 : The Beginning, écrit par l’auteur d’origine, William Peter Blatty. Seule différence majeure : il n’existe plus d’acteur véritablement spécialisé dans le genre. Nous pensons particulièrement à l’impact de Bros Karloff sur les films d’horreur. Cet acteur, mort en 1969, a incarné tous les monstres mythiques, de Frankenstein à Mr Hyde. Karloff habitait d’ailleurs un fameux immeuble de New York en dessous duquel John Lennon fut assassiné et où habiterait le chef de la plus grande secte satanique, un lieu présumé hanté. À en avoir des frissons!